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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 12:13

(A)Investir massivement dans l'agriculture, Pour garantir l'indépendance alimentaire de la TUNISIE, et pour assurer la stabilité des prix sur les produits de base, les terres agricoles appartenant à l'état, tous les grands domaines et les fermes pilotes doivent servir à fixer la paysannerie tunisienne, en distribuant des parcelles fiables, avec une coopérative chargée de gérer un matériel moderne commun à chaque communauté agricole régionale, sur le modèle du commerce équitable, elle sera aussi chargé d'écouler les productions et de redistribuer les bénéfices selon l'apport de chacun sur la base d'un contrat, la désertification des terres arables moral et juridique entre l'état et le bénéficiaire de la parcelle allouée pour veiller à l'engagement par le travail et éviter les spéculations sur les terres agricoles


(B)investir sur les petites structures industrielles, sur les industries de pointe, sur l’innovation et la recherche .
Augmentation pendant la période législature et de l'exercice du pouvoir définie par la constitution tunisienne et la loi électorale du budget de la recherche et des crédits publics pour l’innovation de 5 %. . Sur les aides financières données aux entreprises, 10 % seront orientés vers la recherche-développement.

2- Mettre en place une politique industrielle et une politique agricole capables de préparer l’avenir et de réduire les risques de dépendance avec la création d’une Agence nationale de surveillance des biens publiques, des infrastructures, et de toutes les aides alloués au secteur public et privé, afin de sauver et garantir l'emploi.

3- Soutenir les petites structures industrielles avec la création de fonds publics régionaux de participation et en leur réservant une part dans les marchés publics, et promouvoir leurs produits pour l'exportation, veiller à la qualité de ces produits, et créer une agence spécialisée pour finaliser les projets individuelles par le biais des microcrédits et la prise en charge des charges sociales qui sont un vrai fardeau pour les artisans, les petites et moyennes structure jusqu'à l'établissement d'un la priorité à l’investissement des entreprises privées avec un taux d’impôt sur les sociétés plus bas si le bénéfice est réinvesti et plus haut s’il est distribué aux actionnaires.

5- Sécuriser le parcours des jeunes créateurs en soutenant la création d'entreprises (simplifications), en généralisant les ateliers de la création dans toutes les régions, en améliorant la protection sociale des entrepreneurs, et en mettant en place un mécanisme de cautionnement mutuel pour ceux qui garantissent les emprunts de leur entreprise sur leur patrimoine privé.

6- Décentraliser l’Etat, et donner plus de pouvoir aux élus régionaux, être rigoureux avec les dépenses publiques pour limiter les déficits de l'état ; chaque dépense doit être utile , une agence nationale des suivis des aides et des crédits de l'état doit être crée pour la bonne gouvernance en matière financière bilan positif en matière de finance et de création d'emploi.

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4- Donner et un contrôle rigoureux des biens publics. Une décentralisation aboutie, renforcera la démocratie participative et responsabilisera le citoyen sur tous les plans. Des services publics de qualité présents sur tout le territoire et accessibles par Interne, donnera le sentiment aux tunisiens d'être respectés et justement de participer à la construction de leur pays d'une façon efficace , sereine et collective, le sentiment de participer aux décisions et de accessibilité aux centres des pouvoirs et à la mobilisation républicaine et patriotique. .


Établir une fiscalité juste et compréhensible fiscalité , ce sont la hausse des prix des produits de consommations courantes et de base , et de l'énergie à tous les niveaux , et le manque de concurrence dans certains secteurs qui sont à l’origine de la vie chère, réglementer ces produits de base par un engagement étatique permanent, investir dans les énergies alternatives, comme le solaire, l'éolien, l'hydraulique est un investissement porteur et créateur d'emploi, la Tunisie est largement sous exploitée en ces domaines . L’indice des prix doit refléter la réalité de la consommation, cet équilibre à trouver, doit être complet, pour prendre en compte des dépenses nouvelles, et il ne doit absolument pas pondérer les dépenses selon les revenus.

La vie chère c‘est aussi le logement, les logements à l'achat ou en location sont trop chers. Il faudra appliquer une politique active de construction de logements, à l'acquisition et à loyer modérés, d'éviter la spéculation immobilière qui fait des ravages en TUNISIE au niveau de la destruction des terres agricoles, et de la qualité des produits finis et mettre en place un service public de la caution qui évitera les saisies judiciaires et les traumatismes humains
Le sur endettement des ménages doit être pris en considération par les services de l'état, les banques publiques sous le contrôle de la banque centrale de TUNISIE. Il est également VITAL d’offrir de nouvelles formes de crédits solidaires.
Il faut revaloriser les petites retraites et réformer, globalement, le système des retraites. Les principales victimes en sont les femmes (veuves), le monde agricole et l’artisanat.

La précarité de vie est une réalité vécue par une grande majorité de tunisiens et pas seulement les plus modestes. Les salaires stagnent, les pensions s’amenuisent, les prestations sociales sont pratiquement inexistantes. L’accès de tous à un logement de qualité est devenu impossible pour de nombreuses familles.


7- Augmenter les salaires sur les bases économiques nouvelles et après une période raisonnable pour le nouvel état tunisien afin qu'il puisse procéder à l'audit du pays et des biens publics, et le temps de refaire redémarrer d'une façon juste et saine, l'économie tunisienne et la société dans sa généralité :


8- Revaloriser immédiatement les petites retraites, L’amélioration des petites retraites sera la première priorité de la réforme des retraites, ceux qui ont donné leur vie pour la TUNISIE doivent pouvoir la finir d'une façon décentre et généreuse, c'est le devoir de la collectivité nationale de veiller à cela.
- Le minimum vieillesse doit être versé mensuellement, pour que tous puissent espérer jouir d'une qualité de vie normale dans un pays comme le nôtre.

- Le paiement des retraites doit établi au 1er jour de chaque mois.

9- Revaloriser immédiatement les allocations aux personnes en situation de handicap et qui sont dans une précarité humaine et matérielle terrible.

10- Contrôler les mouvements des capitaux pour éviter leurs fuites, et charger un organisme national et international pour poursuives tous ceux qui par le passé ont pillé l'économie tunisienne, saisir leurs biens en TUNISIE et partout où c'est possible dans le monde par tous les moyens légaux.

11- Réduire les coûts bancaires qui devront absolument être réglementés par l’Etat . A ce sujet, - L’Etat créera un service universel bancaire de base, favorisant les prêts sociaux et le micro-crédit.

12- - Encourager l’accès à la propriété par l’extension des prêts à taux zéro. Dans le logement social, les locataires qui ont payé pendant 15 ans leur loyer pourront accéder à la propriété.


la précarité du travail touche tous les tunisiens, les diplômés comme les autres, qui survivent grâce aux solidarités familiales, traditionnelles et naturelles aux tunisiens, mais il faut dépasser ces réalités , psychologiquement dégradantes, et lutter pour le plein emploi, et l'accompagnement solidaire des sans emploi, par les stages et l'alternance pour répondre au besoin du marché du travail national. L’ascenseur social doit fonctionner en toute égalité pour tous les tunisiens.

En la matière, les droits nouveaux doivent être accompagnés de devoirs nouveaux pour que la dynamique publiques puissent pleinement s'exprimer sans d'autres limites que la loi. On passerait d'une logique « passive » dans laquelle on donne une allocation à une logique « active » pour définir un parcours d'évolution vers l'emploi.

Pour lutter plus efficacement contre les délocalisations, plusieurs intervenants suggèrent de favoriser l’actionnariat salarié.


14- Pour lutter contre la précarité et la fatalité de la misère, il faut absolument conditionner les aides publiques aux entreprises à l’engagement de ne pas licencier quand l’entreprise dégage des profits substantiels et obtenir le remboursement en cas de délocalisation, et dans le cas contraire de favoriser le dialogue sociale, et de trouver impérativement des solutions pour tous les employés.

15- Moduler les aides aux entreprises et les exonérations de cotisations sociales, en fonction de la nature des contrats de travail, et instaurer les contrats d'embauche à durée indéterminée, ainsi que la titularisation après une durée rapides et restreinte de tous les employés.

16- Développer la négociation collective à tous les niveaux et sur tous les thèmes, notamment sur les questions d’organisation du travail, de conditions de travail, d’aménagement du temps de travail, de pénibilité, de temps partiel subi. Encourager et ouvrir les négociations pour déterminer comment on peut consolider ces acquis et réduire ses effets négatifs pour les ouvriers et les employés.

14- Pour lutter contre la précarité et la fatalité de la misère, il faut absolument conditionner les aides publiques aux entreprises à l’engagement de ne pas licencier quand l’entreprise dégage des profits substantiels et obtenir le remboursement en cas de délocalisation, et dans le cas contraire de favoriser le dialogue sociale, et de trouver impérativement des solutions pour tous les employés.

15- Moduler les aides aux entreprises et les exonérations de cotisations sociales, en fonction de la nature des contrats de travail, et et instaurer les contrats d'embauche à durée indéterminée, ainsi que la titularisation après une durée rapides et restreinte de tous les employés.

16- Développer la négociation collective à tous les niveaux et sur tous les thèmes, notamment sur les questions d’organisation du travail, de conditions de travail, d’aménagement du temps de travail, de pénibilité, de temps partiel subi. Encourager et ouvrir les négociations pour déterminer comment on peut consolider ces acquis et réduire ses effets négatifs pour les ouvriers et les employés.
- Sécuriser l’entrée des jeunes dans la vie active

17- Créer le droit au premier emploi des jeunes, pour qu’aucun jeune ne reste au chômage au-delà de six mois sans avoir un accès à une formation, un emploi aidé ou un tutorat rémunérés.

18- Instaurer un plan à taux zéro en faveur de chaque jeune pour l’aider à construire un projet.


19- Inspirer des projets concernant les aides, la prise en charge médicale et l'intégration dans les projets nationaux d.es chômeurs, des précaires et des laissés pour compte.


20- Renforcer la qualification et la capacité de recherche d'emploi des chômeurs et des nouveaux .arrivants sur le marché de l'emploi , mettre en œuvre systématiquement une démarche de validation des acquis de l’expérience professionnelle et reconnaître à chacun un droit à la formation et à la reconversion inversement proportionnel à la durée des études.

21- Mettre en place une sécurité sociale professionnelle garantie par l’Etat et permettant à chaque personne privée d’emploi de se voir proposer par les pouvoirs publics un contrat de droits et devoirs comportant une rémunération, pendant un an, égale à 90 % du dernier salaire net perçu , ou une formation qualifiante , et une aide personnalisée à la recherche d’emploi ;

Cette prestation doit être assurée par le service public de l’emploi, et un organisme représentatif du secteur privé.


L'enseignement doit retrouvé ses valeurs et sa noblesse et apparaître comme un lieu sacralisé, les élèves semblent doivent retrouver, leurs repères. L’école , l'université et l'éducation nationale en général jouent un rôle essentiel en tant que lieu de socialisation. C’est le lieu où doit s’apprendre le respect des règles du bien vivre ensemble en société. Les élèves sont les citoyens en devenir qui doivent être formés d'une façon claire et strictement républicaine.

L’individualisation du parcours scolaire, le soutien personnalisé aux devoirs permettraient de remédier à l’échec scolaire. La création de classes à « géométrie variable » avec un maximum de 25 élèves par classe doit être un objectif civilisateur à atteindre.

La formation des enseignants et la question des effectifs et des salaires doivent également être abordées. Il faut dans le temps repenser complètement le système éducatif , instaurer la formation continue pour le personnel général de l'éducation nationale, ce ministère doit être régalien.

La nécessité d’un lien très fort entre l’école et les parents est importante pour instaurer la confiance réciproque. La multiplication des rencontres entre les parents et les professeurs est souhaitée tant la responsabilisation des parents est perçue comme un levier essentiel de progrès et d'assurance pour la réussite des jeunes.
l’école tunisienne doit revenir aux fondamentaux et s’engager résolument dans la modernité, sa réforme paraît essentielle pour réduire les inégalités sociales, pour permettre à tous les enfants de trouver leur place dans la société. Pour cela, il est urgent de reconnaitre la mission fondamentale des éducateurs.


22- Organiser des Etats généraux des enseignants sur le mode participatif, pour améliorer leurs conditions de travail dans l’école, assurer la pleine reconnaissance de leurs missions et préparer un plan pluriannuel de recrutement des enseignants, de formation et de résorption de l’emploi précaire. S’attaquer à l’échec scolaire à la racine d'une façon radicale et crédibiliser la scolarité et les études avec la rigueur d'un niveau d'enseignement élevé.

23- Mettre en place un service public de la petite enfance et la scolarisation obligatoire dès le plus jeune âge et réaliser la promesse républicaine d’égalité scolaire.

24- Organiser le soutien scolaire gratuit pour tous les élèves grâce à des répétiteurs, des volontaires et des étudiants boursiers, ainsi que par des appelés de l'armée effectuant leur service national.

25- Limiter le nombre d’élèves par classe pour de meilleurs formations à la base, et fixer la dotation aux établissements par élève en difficulté à 25% de plus que la dotation ordinaire.

26- Réviser la carte scolaire pour supprimer les ghettos scolaires, assurer la mixité sociale et constituer des réseaux d’éducation prioritaire.

27- Renforcer la présence adulte dans les établissements y compris, lorsque ce sera nécessaire, par la présence d’un deuxième adulte dans les classes.

28- Implanter des classes préparatoires aux grandes écoles dans les quartiers les plus modestes. L’excellence scolaire ne doit pas être réservée aux établissements des grandes villes et épauler les parents en difficulté.

29- Créer des emplois-parents, la généralisation d’écoles des parents et des consultations de médiation familiale pour les aider à conforter leur autorité, et donner à notre Université les moyens de l’excellence

30- Adopter une loi de programmation pour redonner à nos universités les moyens de l’excellence. Dés la première législature, la dépense par étudiant doit portée au même niveau que la moyenne des pays démocratiques. Renforcer l’autonomie des universités dans le cadre national et associer les régions à la remise à niveau des universités (bâtiments, logements étudiants…).

31- Créer un service public d’orientation pour que les jeunes soient informés pleinement des débouchés offerts par chaque filière.

32- Créer une allocation autonomie pour les jeunes sous condition de ressources avec un contrat pour faciliter les études et l’entrée dans la vie active.

33- Engager le chantier national proposé par des revenus assumés par le secteur privé de pointe et de la cohésion sociale et affirmer par l'action que la culture, levier de la réussite scolaire, est à la base de tout fondement républicain et citoyen

34- Soutenir la création et l’emploi culturels, la Culture qui doit être une des dynamiques essentiels de la démocratie et de la liberté, pour qu'elle agis en toute liberté et autonomie comme un véritable vigile des libertés et un contre pouvoir dans sa dimension populaire.

35- Inscrire l’éducation artistique et la pratique artistique à tous les niveaux de la maternelle à l’université. A cette fin, sera mis en œuvre un plan national, avec les Régions, d’aménagement d’équipements culturels dans les universités et les lycées (salles de répétition et de spectacles, ateliers-studios, tables de montage, etc.). Les artistes et les élèves des écoles supérieures spécialisées pourront participer à ce mouvement en résidence d’artistes.
La hausse du coût de la santé et l’égalité d’accès aux soins doivent un chantier prioritaire tellement les urgences en matière sanitaires sont flagrantes.

Sur le plan sociétal par exemple, la retraite ne doit pas être une mort sociale et une réclusion psychologique. Rien n’est plus beau que la liberté que donne la retraite, à condition se donner les moyens de lui organiser ses loisirs, son bien -être moral et matériel Les discours sur les bienfaits de l’allongement de la durée de la vie qui justifieraient le recul de l’âge de la retraite, semblent être destinés à des privilégiés et non à ceux qui ont travaillé tôt avec des conditions de travail pénibles.

Le financement des retraites n’est pas garanti selon les modalités existantes, l'état doit s'investir sur ce sujet, c'est un moyen assez important pour lutter contre le chômage aussi, et son coût est devoir national. Cela préoccupe toutes les générations. Une modification est nécessaire, notre tâche est de veiller qu’elle soit équitable et justifiée.

36- Le droit à la santé est un droit fondamental inscrit dans la constitution, et dans les principes des droits humains, à ce propos il faut mettre en en œuvre un grand plan de prévention et de recherche des maladies graves (cancer, SIDA, Alzheimer, maladies orphelines), revisiter les infrastructures existante, en créer des nouveaux, et établir un plan à moyen terme de formation du personnel à grande échelle, il ne faut oublier que la médecine privée tunisienne est créatrice d'emploi, elle est exportatrice de savoir faire aussi.

37- Assurer de façon pérenne le financement de l’hôpital public, de manière à lui permettre de faire face à toutes ses missions en veillant à l’égalité territoriale d’accès aux soins, d'où la nécessité de la décentralisation en nombre et en qualité,


38- Créer en nombre des dispensaires, notamment dans les zones rurales, pour rendre justice à cette Tunisie profonde depuis si longtemps sinistrée.

39- Mettre en œuvre une carte santé jeune 16/25 ans ouvrant droit à la gratuité d’une consultation par semestre. Contraception gratuite pour les femmes.

40- Renforcer les moyens de la médecine scolaire et universitaire, et de la médecine du travail.


42- Adapter les conditions d’attribution de l’allocation adultes handicapés aux maladies évolutives à diagnostic incertain.

43- Mettre en œuvre une politique de lutte contre l’obésité, et la mal bouffe, fondée sur une détection précoce et des actions sur la qualité de l’alimentation.

44- établir les moyens pour généraliser le droit aux soins avec les pays d'origine, pour des raisons de dignité et de santé publique, pour tous les étrangers résidant ou de passage en TUNISIE.

45- Négocier avec les partenaires sociaux le renforcement de l’indépendance de la médecine du travail.

46- Défendre l’accès aux soins des malades dans les pays en développement, par la promotion de médicaments génériques moins coûteux.

47- Ouvrir avec les partenaires sociaux une large négociation portant notamment sur la fixation d’un minimum de pension garantie pour les nécessiteux et les chômeurs. Sur
la prise en compte du travail pénible et des charges de famille, sur le mode de financement des régimes spéciaux, et sur la remise à niveau du fonds de réserve des retraites, sur la dépendance et les personnes âgées

48- Développer le maintien à domicile des personnes âgées, dans un cadre familial et affectif traditionnel en TUNISIE et encourager le maintien de cette morale et cette solidarité atavique propre aux tunisiens.

49- Augmenter le nombre de places dans les structures hospitalières d’accueil existantes en renforçant la formation du personnel et sa qualification.
Les actes de violences semblent se banaliser, les atteintes physique aux personnes, s’ajoutent les atteintes aux biens, les actes d’incivilités, mais aussi les violences routières, les violences morales, les discriminations, etc. Tout traduit la montée de la violence de la société tunisienne, le sentiment d’insécurité apparaît comme profondément ancré dans beaucoup de mentalités de laissés pour compte.

Les violences domestiques aussi et les intolérances et les rejet des différences touchent toutes les catégories sociales, et concernent les adultes comme les enfants. La violence en milieu scolaire est souvent évoquée, tout comme celle ayant désormais cours sur les terrains de sport, pourtant cités comme des lieux de fraternité, mais qui dans leurs réalités sont très révélatrices des tensions sociales.

La sécurité est un droit des citoyens et un devoir de l’Etat, mais tout ne soit pas basé sur la facilité sécuritaire, le conté éducatif et préventif, doivent être à la base de toute politique inscrite dans le progrès social et les droits de l'homme. Pour les contributeurs, cette coopération doit se faire au niveau local via une police de proximité, et des organisations nationales non gouvernementale .En dernier ressort, , les mesures répressives, pour être efficaces, doivent s’accompagner de mesures éducatives, que sont le développement des peines alternatives et des travaux d’intérêt général (TIG). Réinsertion, revalorisation et surtout accompagnement doivent être les maîtres mots de cette politique

Le droit à la sécurité et la justice sont des droits fondamentaux et citoyens qui pérennisent la démocratie, et l'état de DROIT. Il faut être lucide, pragmatique, responsable et implacable contre toutes les délinquances et avec toutes les causes des violences.

50- - Pour Lutter résolument contre les violences et rétablir la civilité, nous devons apprendre la civilité aux enfants .A ce sujet, l’établissement de programmes d’éducation au respect de l’autre et enseigner aux enfants à gérer les conflits par la parole plutôt que par la violence.

51- Lutter contre les violences scolaires en renforçant la présence des adultes dans les établissements, un encadrement qualifié et disponible. Recruter des surveillants parmi les étudiants universitaires et un personnel qualifié pour la maintenance des établissements scolaires Doter chaque établissement d’une infirmière scolaire et d’une assistante sociale à temps plein en contact avec un médecin scolaire responsable d'un secteur défini.

52- Il faut être pédagogue et ferme face aux mineurs violents, et pour ce faire, mettre en place une politique de prévention précoce de la violence : encadrement éducatif renforcé, mise en place de tuteurs référents. Développer les brigades des mineurs dans chaque commissariat des grandes zones urbaines et rurales. Prendre des sanctions fermes et rapides. Un plan d'urgence doit être mis en place pour la justice des mineurs (recrutement de juges des enfants, d’éducateurs, de greffiers) . Mettre en œuvre des solutions nouvelles pour extraire les mineurs de la délinquance, comme suppression des peines de prison pour les mineurs en dehors des cas d’atteintes graves aux personnes et développement des centres éducatifs renforcés.

53- Faire de la lutte contre les violences conjugales une priorité nationale, à tous les niveaux, et faire
adopter une loi cadre sur les violences conjugales prenant en compte tous les aspects permettant pour éradiquer ce fléau.
54- Créer une nouvelle police de quartier pour mieux assurer la sécurité quotidienne. Procéder à une répartition plus juste des effectifs de police , donner la priorité aux renforcements quantitatifs et qualitatifs des zones sensibles, et tenir compte des besoins matérielles et humains d'une police qui doit être républicaine au service du seul état de droit. Il faut aussi affecter des policiers expérimentés, bénéficiant d'une réelle différenciation de rémunération, dans les secteurs plus difficiles (avantages de carrières, aides au logement, etc.)

55- Il faut en premier lieu aider les victimes. Faciliter et moderniser le dépôt de plainte pour briser la loi du silence, penser à l' amélioration de l’accueil dans les commissariats par la mise en place de travailleurs sociaux de la police nationale, possibilité aussi de déposer plainte via Internet. Mettre un avocat à la disposition des victimes de violences graves dans l'heure suivant le dépôt de plainte et procéder à une enquête judiciaire sous l'autorité du procureur de la république ou d'un officier de police judiciaire.

56- Doubler le budget de la justice pour la rendre plus rapide et respectueuse des droits, donner à cette institution fondamentale et vitale pour instaurer et pérenniser l'État de DROIT,et la démocratie, tous les moyens humains , matériels et législatifs pour assurer son indépendance vis à vis de tous les pouvoirs et en premier lieu du pouvoir Politique .

57-Il faut faciliter l’accès à la justice des plus modestes, renforcer l’aide juridictionnelle. Renforcer les maisons de la justice et du droit . Mettre en place un service public d’aide au recouvrement des dommages et intérêts alloués aux victimes.

58 - Protéger les citoyens contre les abus policier et judiciaire. Assurer la présence d’un avocat dès la première heure de garde à vue. Encadrer strictement le recours à la détention provisoire dont les administrations judiciaires des régimes autoritaires usent beaucoup plus largement que les pays démocratiques, en imposant notamment des délais butoirs. Renforcer les alternatives à la prison préventive. - Assurer dans les prisons des conditions qui permettent la réinsertion du détenu. - Créer un organe indépendant de contrôle des prisons.


59- Rendre la justice impartiale et efficace. Modifier la composition du Conseil supérieur de la magistrature pour garantir son pluralisme et l’équilibre entre magistrats et non magistrats.
Recomposer l’organisation judiciaire en fonction des besoins et de la démographie de la population. Assurer la stabilité des magistrats pour une justice sereine et efficace. Réformer la justice du travail après consultation des acteurs concernés, et en premier lieu les syndicats. - Mettre en place la possibilité de conduire des « actions de groupe ».


Nous devons plus que jamais être soucieux de la gravité de la crise écologique, et particulièrement préoccupés par les risques liés au changement climatique.Nous devons nous interroger sur les limites de la croissance .La TUNISIE DOIT produire moins et mieux et gérer à bon escient notre train de vie pour tendre vers un modèle économique plus écologique .

Le réchauffement climatique impose un changement radical de nos comportements. Mais respecter les absolus écologiques dans notre pays est aussi une chance pour la croissance économique durable et l’emploi. Nous pouvons donc choisir sereinement un nouveau modèle de développement. La TUNISIE doit pour son avenir soutenir avec force et massivement les énergies renouvelables pour atteindre 50% de la consommation en 2020, ce qui permettra de créer 50 000 emplois environs..

61- Lutter contre le changement climatique en généralisant l’isolation et les économies d’énergie dans le logement, ce qui permettra de créer 40.000 emplois. Développer les transports collectifs pour lutter contre la pollution. Appliquer le principe pollueur-payeur en organisant la responsabilité des entreprises responsables d’atteintes à l’environnement.

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62- Développer la valeur ajoutée environnementale en conditionnant les nouveaux permis de construire à l’adoption d’objectifs HQE (Haute qualité environnementale) dans la totalité du parc immobilier public. Encourager les éco-industries par une TVA tendant vers zéro.

63- Mobiliser toute la société au service de l’excellence environnementale en créant un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. La compétence du vice-Premier ministre sera élargie à la responsabilité de l’aménagement du territoire.

64- Promouvoir la création d’une Organisation nationale de l’Environnement (ONE) avec un pouvoir moral qui lui permettra d'engager des poursuites avec tous les moyens judiciaires de l'état de droit.

65- Promouvoir une agriculture qui assure une alimentation de qualité, respectueuse de l’environnement , favoriser la valeur ajoutée de nos produits agricoles afin d’améliorer les revenus et de favoriser l’installation des jeunes, promouvoir la réorientation des aides publiques en la matière vers les aides agro-environnementales, et assurer la transparence et une meilleure répartition des aides, à ce propos, il est urgent de transférer aux Régions la gestion des aides directes à l’agriculture, d'encourager les contributions des agriculteurs à la fourniture d’énergie (biomasse, agro-carburants, biogaz, fermes éoliennes).

66-Encourager les cultures traditionnelles et biologiques.

67 -Il faut prévenir l’impact des pollutions sur la santé et encourager, par des incitations fiscales, les industries qui s’engageront à éliminer les composés toxiques au-delà des contraintes imposées par le règlement. Mettre en œuvre un programme national de réduction de l’utilisation des pesticides. Travailler pour atteindre l’objectif de zéro déchet industriel d’ici 2015.

68- Promouvoir l’idée d’un fond de solidarité nationale pour organiser les marchés de manière plus équilibrée et donner une vraie chance à l’agriculture des régions éloignées

Les citoyens tunisiens qui se sont battus pour leur liberté, veulent avoir voix aux chapitre, veulent prendre la parole plus souvent et plus directement pour décider eux-mêmes de l'avenir de leur pays. tout doit être basé sur l'acte citoyen et ses moyens collectifs d'expression qui sont le référendum ou proposition d’initiative citoyenne, le droit de pétition . Tous les outils de la démocratie participative doivent être explorés.

Il est fondamental et plus que jamais nécessaire de rapprocher le citoyen de l’élu, et être consultés et associés aux décisions. Il s’agit de restaurer la confiance et de renouveler les termes du débat public pour réconcilier les tunisiens avec la politique. La démocratie aspire à des élus qui ressemblent aux citoyens. Il faut préconiser une plus stricte limitation du cumul des mandats.

En matière de modernisation des institutions, il faut instaurer l’instauration de la proportionnelle, le vote obligatoire, la reconnaissance du vote blanc, etc.
Il faut repenser l’organisation territoriale, et notamment la simplifier. Nous devons aspirer à des services publics plus efficaces , cela ne pourra se faire que dans un Etat réformé, plus efficace et plus juste .

Qu’on l’imagine obligatoire ou facultatif, d’une durée de quelques semaines ou de plusieurs mois, organisé dans un cadre strict ou sur la base d’un projet personnel, le service civique est un devoir volontaire qu'il faut enseigner.


69- Il faut radicalement démocratiser les institutions, Instaurer le non cumul des mandats pour les parlementaires.

70- Introduire une part de proportionnelle pour l’élection des députés et modifier le mode de scrutin
pour l’élection des sénateurs.

71- Revaloriser le rôle du Parlement pour qu'il participe de plein droit aux décisions qui engagent le pays.

72- Supprimer le droit de veto en matière constitutionnelle.

73- Introduire la démocratie participative dans toutes les collectivités publiques (jurys citoyens, budgets participatifs, etc.). Des citoyens ayant recueilli 500.000 de signatures pourront demander au Parlement l’examen d’une proposition de loi.

74- Refuser toute remise en cause de la loi de 1905 sur la séparation de la religion et de l’Etat, et intégrer à la Constitution une charte de la laïcité.

75- Donner le droit de vote à partir de 18 ans sans aucune distinction de sexe, ainsi que la majorité à cet âge. Revivifier la démocratie sociale .

76- Organiser systématiquement la concertation et la négociation préalablement à toute réforme en matière sociale, en fondant la représentativité des organisations sur l’élection et en généralisant le principe de l’accord majoritaire pour la validation des accords collectifs.

77- Promouvoir un syndicalisme de masse par un financement public transparent et en instituant une information systématique sur le droit syndical et les modalités d’adhésion lors de la signature du contrat de travail. Un crédit d’impôt doit être accordé pour les cotisations syndicales.

78- Instaurer un service civique pour les jeunes. Protéger le pluralisme des médias

79- Etablir une Haute autorité du pluralisme dont les membres seront désignés par le Parlement .


80- Renforcer les mesures anti-concentration.

81- Taxer les recettes publicitaires des chaînes privées en faveur de l’audiovisuel public, assurer l’égalité, respecter la diversité .

82- Garantir la continuité territoriale en imposant aux compagnies de transport des obligations renforcées de service public.

83- Introduire un enseignement dans les programmes scolaires, notamment sur l’histoire de la démocratie et la liberté.

84- Appliquer aux régions tunisiennes les principes de l’excellence environnementale et notamment de la protection de la biodiversité. Lutter contre les discriminations

85- Faire respecter l’égalité hommes-femmes, et la parité notamment au travail. Élaboration d’une charte pour l’égalité d’accès et l’égalité de traitement, ouverte à l’adhésion des entreprises et des services publics. Engagement de l’Etat pour une promotion égale des femmes et des hommes pour les emplois de responsabilité.

86- Renforcer les moyens de la justice pour la lutte contre contre les Discriminations , la diffamation, le racisme et l'exclusion
87- Garantir l’égalité des droits pour les époux en ce qui concerne la famille et les obligation familiales.


La TUNISIE ne réussira pas seule. Elle doit s’appuyer sur les autres démocratie, ne serais que dans les conquêtes des marchés à l'exportation, sur le tourisme et la protection de nos avoirs et nos concitoyens immigrés partout dans le monde libre. Reconstruire une TUNISIE politique est la priorité pour déterminer d'une façon collégiale et ouverte les ambitions de notre pays et ses citoyens.

Nous devons croire en la TUNISIE, ses réelles potentialités humaines et en ses capacités . Il faut une TUNISIE sûre d’elle-même, et de son Histoire capable d’agir pour l’intérêt national. Nous voulons une Tunisie universellement intégrée et régionalement présente.


88 -IL FAUT REDONNER un nouveau souffle à la Tunisie post-dictature, construire une démocratie plus protectrice et plus en phase avec les besoins de nos concitoyens ,mettre en place rapidement des politiques ambitieuses sur les enjeux majeurs : recherche/innovation, énergie, environnement ; préserver, par une directive-cadre le développement de services publics de qualité.

89- Inscrire dans les statuts de la Banque centrale européenne l’objectif de croissance-emploi , comme objectif fondamental.

90- Tirer vers le haut le niveau de vie et la protection sociale dans toutes les régions du pays grâce à un protocole social.

91- ÉTABLIR un traité institutionnel soumis à référendum pour que la TUNISIE fonctionne de manière plus démocratique et plus efficace.

92 - Assurer la sécurité de la TUNISIE

93- Doter notre défense nationale de moyens à la hauteur des risques nouveaux auxquels nous sommes confrontés.

94 L’objectif est à la fois de renforcer notre sécurité et de rationaliser nos dépenses, la solution la plus rationnelle sera une armée populaire .

95- Maîtriser la mondialisation en œuvrant, à une plus grande transparence et efficacité des instruments de régulation, introduire dans nos obligations ,une hiérarchie des normes qui équilibre les mesures de nature commerciale par le respect des normes sociales et environnementales ; réformer profondément le secteur bancaire pour en faire un instrument au service du développement humain .

96- Réviser notre politique de libération du marché et de l'initiative citoyenne associant directement les tunisiens.
97- Relancer la coopération euro méditerranéenne sur des bases d'égalité entre les partenaires.

98) Le secret des sources des journalistes est sacré, il doit être reconnu et protégé dans l'exercice de leur mission d'information du public.


99) Lutter contre la diffamation qui est un concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l'honneur d'une personne physique ou morale.
100)Est considérée comme journaliste toute personne qui, exerçant sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, de communication au public en ligne, de communication audiovisuelle ou une ou plusieurs agences de presse, y pratique, à titre régulier et rétribué, le recueil d'informations et leur diffusion au public, mais plus que jamais et avec les nouvelles technologies, le champ médiatique doit rester ouvert à toute parole libre, exception faite des médias qui ne respectent pas la loi concernant la lutte contre les déviances sexuelle , la prostitution, l'apologie des stupéfiants, du meurtre, de la torture et du suicide entres autres déviances immorales et qui touchent les fondements de notre société.

101)Il ne peut être porté atteinte directement ou indirectement au secret des sources que si un impératif prépondérant d'intérêt public le justifie, comme la préparation d'actes de terrorisme, de crimes, ou de détournements de biens publiques et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime poursuivi. Cette atteinte ne peut en aucun cas consister en une obligation pour le journaliste de révéler ses sources, mais doit assumer, juridiquement, les conséquences de ses choix.

102)Il doit être considéré comme une atteinte indirecte au secret des sources au sens du troisième alinéa le fait de chercher à découvrir les sources d'un journaliste au moyen d'investigations portant sur toute personne qui, en raison de ses relations habituelles avec un journaliste, peut détenir des renseignements permettant d'identifier ces sources.
103) Dans un esprit de transparence et de vérité. Au cours d'une procédure pénale, il est tenu compte, pour apprécier la nécessité de l'atteinte, de la gravité du crime ou du délit, de l'importance de l'information recherchée pour la répression ou la prévention de cette infraction et du fait que les mesures d'investigation envisagées sont indispensables à la manifestation de la vérité.
104) militer sans aucune exception pour la culture parité, non pas en se basant sur la discrimination positive, mais en valorisant les compétences.
105) la question du système de« quotas » est par nature, par morale, dans un état de droit , une démocratie, discriminatoire et injuste
106)La liberté des femmes est un fondement de l'état de droit, elle doit être inscrite dans le fait absolu citoyen, tous les tunisien quels que ce soit leur sexe ou leur orientation sexuelle sont égaux devant la loi et l'administration.
107)-les quotas sont un déni démocratique, mais la représentativité des femmes au niveau des partis doit répondre à une réalité évidente de leur engagement et de leur compétence pour faire changer les mentalités.
108) Il faut lutter pour permettre aux tunisiennes de s’engager sans entraves dans la vie publique.
109) Lutter contre la mise en cause de l’universalisme, sur le risque de communautarisme, du régionalisme, et le danger représenté par la composante soi-disant différencialiste de la parité, sur une éventuelle atteinte à la liberté de l’électeur.
110) La loi doit d'un absolu constitutionnel favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
111) elle doit aussi affirmer la condition non négociable, que tout travail mérite salaire, et qu'à travail égale, le salaire doit être égal pour les hommes et pour les femmes.

112) Les missions de la Justice sont de protéger, de sanctionner les comportements interdits et arbitrer les conflits entre personnes


-

113) La première fonction de la Justice dans un Etat de droit est d’assurer le respect du droit par tous et de sanctionner les infractions à la loi veiller à l'application de la constitution et la bonne marche des institutions.


114) L’organisation judiciaire dont les fondements sont la Justice civile qui tranche les conflits d’ordre privé entre les personnes : famille, logement, consommation, relations de travail, voisinage,la Justice pénale qui juge et sanctionne les personnes qui commettent des infractions. Elle protège aussi les intérêts des victimes et ceux de la collectivité. Et la Justice administrative résout les conflits entre les citoyens et l’administration. Les démocrates doit absolument veiller à l'indépendance de cette institution pour sauvegarder les acquis de la république tunisienne.
115) la liberté est la possibilité pour tout tunisien de faire tout ce qu'il veut, là où il le souhaite, comme il le souhaite et quand il le souhaite.

116) Il faut définir avec précision les limites de cette liberté pour chacun, c'est à dire les droits et les devoirs de chaque citoyen tunisien.

117) Ce processus est un travail permanent ,les lois doivent être mise à jour pour suivre les évolutions de la société, le progrès technique, et les vœux des citoyens représentés par leurs représentants


118) La liberté est un des droits imprescriptibles de l’homme. C’est le droit de faire tout ce que les lois permettent, sous réserve de ne pas porter atteinte aux droits d'autrui. Les libertés principales sont définies dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ratifiée par la TUNISIE et jamais respectée par le passé.

119) On distingue souvent les libertés individuelles et les libertés collectives : la liberté individuelle est exercée par une seule personne, tandis que la liberté collective est exercée par plusieurs personnes.

120) Les libertés sont un droit pour tous tous, mais leur usage ne peut être illimité. L’exercice d’une liberté ne doit pas porter atteinte à la liberté des autres, à la dignité de la personne, à la santé et à l’ordre public. Ainsi, on doit, constitutionnellement prévu des limites à l’exercice des libertés, et la loi prévoit des sanctions en cas d’abus de ces droits à la liberté : La liberté, ce n’est pas la liberté de faire n’importe quoi n’importe où.


121) Les lois sont là pour réglementer les rapports entre les personnes. Dans un état libre et démocratique comme la TUNISIE, elles doivent préserver l’intérêt général en définissant des règles précises indispensables à l’exercice de la liberté individuelle de chacun dans le respect de celle des autres.


122) c’est l'État de droit, dans une TUNISIE libre et démocratique , représentant le peuple (c’est-à-dire l’ensemble des citoyens français), qui fixe les lois et en assure le respect.

.

123) Les textes de loi doivent être publiés de façon officielle, pour que nécessairement zest nécessaire qu’ils s’appliquent à tous de la même façon et au même moment sur l’ensemble du territoire.
124) Le secret des sources des journalistes est sacré, il doit être reconnu et protégé dans l'exercice de leur mission d'information du public .


125)Lutter contre la diffamation qui est un concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l'honneur d'une personne physique ou morale.
126)Est considérée comme journaliste toute personne qui, exerçant sa profession dans une ou
plusieurs entreprises de presse, de communication au public en ligne, de communication audiovisuelle ou une ou plusieurs agences de presse, y pratique, à titre régulier et rétribué, le recueil d'informations et leur diffusion au public, mais plus que jamais et avec les nouvelles technologies, le champ médiatique doit resté ouvert à toute parole libre, exception faite des médias qui ne respectent pas la loi concernant la lutte contre les déviances sexuelle , la prostitution, l'apologie des stupéfiants, du meurtre, de la torture et du suicide entres autres déviances immorales et qui touchent les fondements de notre société.

127)Il ne peut être porté atteinte directement ou indirectement au secret des sources que si un impératif prépondérant d'intérêt public le justifie, comme la préparation d'actes de terrorisme, de crimes, ou de détournements de biens publiques et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime poursuivi. Cette atteinte ne peut en aucun cas consister en une obligation pour le journaliste de révéler ses sources, mais doit assumer, juridiquement, les conséquences de ses choix.

128)Il doit être considéré comme une atteinte indirecte au secret des sources au sens du troisième alinéa le fait de chercher à découvrir les sources d'un journaliste au moyen d'investigations portant sur toute personne qui, en raison de ses relations habituelles avec un journaliste, peut détenir des renseignements permettant d'identifier ces sources.

129) Dans un esprit de transparence et de vérité.Au cours d'une procédure pénale, il est tenu compte, pour apprécier la nécessité de l'atteinte, de la gravité du crime ou du délit, de l'importance de l'information recherchée pour la répression ou la prévention de cette infraction et du fait que les mesures d'investigation envisagées sont indispensables à la manifestation de la vérité.
130) militer sans aucune exception pour la culture parité, non pas en se basant sur la discrimination positive, mais en valorisant les compétences.
131)la question du système de« quotas » est par nature, par morale, dans un état de droit , une démocratie, discriminatoire et injuste
132)La liberté des femmes est un fondement de l'état de droit, elle doit être inscrite dans le fait absolu citoyen, tous les tunisien quels que ce soit leur sexe ou leur orientation sexuelle sont égaux devant la loi et l'administration.
133)-les quotas sont un déni démocratique, mais la représentativité des femmes au niveau des partis doit répondre à une réalité évidente de leur engagement et de leur compétence pour faire changer les mentalités.
134) Il faut lutter pour permettre aux tunisiennes de s’engager sans entraves dans la vie publique .
135) Lutter contre la mise en cause de l’universalisme, sur le risque de communautarisme, du régionalisme, et le danger représenté par la composante soi-disant différencialiste de la parité, sur une éventuelle atteinte à la liberté de l’électeur.
136) La loi doit d'un absolu constitutionnel favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
137) elle doit aussi affirmer la condition non négociable, que tout travail mérite salaire, et qu'à travail égale, le salaire doit être égal pour les hommes et pour les femmes.

138)Les missions de la Justice sont de protéger, de sanctionner les comportements interdits et arbitrer les conflits entre personnes


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139)La première fonction de la Justice dans un Etat de droit est d’assurer le respect du droit par tous et de sanctionner les infractions à la loi veiller à l'application de la constitution et la bonne marche des institutions.


140)L’organisation judiciaire dont les fondements sont la Justice civile qui tranche les conflits d’ordre privé entre les personnes : famille, logement, consommation, relations de travail, voisinage,la Justice pénale qui juge et sanctionne les personnes qui commettent des infractions. Elle protège aussi les intérêts des victimes et ceux de la collectivité.Et la Justice administrative résout les conflits entre les citoyens et l’administration.Les démocrates doit absolument veiller à l'indépendance de cette institution pour sauvegarder les acquis de la république tunisienne.


141) la liberté est la possibilité pour tout tunisien de faire tout ce qu'il veut, là où il le souhaite, comme il le souhaite et quand il le souhaite.

142)Il faut définir avec précision les limites de cette liberté pour chacun, c'est à dire les droits et les devoirs de chaque citoyen tunisien.

143)Ce processus est un travail permanent ,les lois doivent être mise à jour pour suivre les évolutions de la société, le progrès technique, et les vœux des citoyens représentés par leurs représentants


144) La liberté est un des droits imprescriptibles de l’homme. C’est le droit de faire tout ce que les lois permettent, sous réserve de ne pas porter atteinte aux droits d'autrui. Les libertés principales sont définies dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ratifiée par la TUNISIE et jamais respectée par le passé.
145) On distingue souvent les libertés individuelles et les libertés collectives : la liberté individuelle est exercée par une seule personne, tandis que la liberté collective est exercée par plusieurs personnes.

146)Les libertés sont un droit pour tous, mais leur usage ne peut être illimité. L’exercice d’une liberté ne doit pas porter atteinte à la liberté des autres, à la dignité de la personne, à la santé et à l’ordre public. Ainsi, on doit, constitutionnellement prévu des limites à l’exercice des libertés, et la loi prévoit des sanctions en cas d’abus de ces droits à la liberté : La liberté, ce n’est pas la liberté de faire n’importe quoi n’importe où.


147)Les lois sont là pour réglementer les rapports entre les personnes. Dans un état libre et démocratique comme la TUNISIE, elles doivent préserver l’intérêt général en définissant des règles précises indispensables à l’exercice de la liberté individuelle de chacun dans le respect de celle des autres.


148) c’est l'État de droit, dans une TUNISIE libre et démocratique , représentant le peuple (c’est-à-dire l’ensemble des citoyens français), qui fixe les lois et en assure le respect.

.

149) Les textes de loi doivent être publiés de façon officielle, pour que nécessairement est nécessaire qu’ils s’appliquent à tous de la même façon et au même moment sur l’ensemble du territoire. C’est pour cela que l’on dit que « nul n’est censé ignorer la loi ».


150) L'état de droit suppose, par ailleurs, l’égalité des sujets de droit devant les normes juridiques et l’existence de juridictions indépendantes.

151)Nous l'exigeons d’une hiérarchie des normes qui constitueront l’une des plus importantes garanties de l’Etat de droit. Dans ce cadre, les compétences des différents organes de l’Etat doivent être précisément définies et les normes qu’ils édicteront ne sont valables qu’à condition de respecter l’ensemble des normes de droit supérieures.
152) Au sommet de cet ensemble pyramidal figurera la Constitution, suivie des engagements internationaux, de la loi, puis des règlements. A la base de la pyramide figurent les décisions administratives ou les conventions entre personnes de droit privé.
153) Ainsi L’Etat, pas plus que le simple tunisien, ne pourra ainsi méconnaître le principe de légalité et de la soumission de l'administration au droit. .
1 54) toute norme, toute décision qui ne respecteraient pas un principe supérieur seraient en effet susceptible d’encourir une sanction juridique.
155) L’Etat, qui a compétence pour édicter le droit, se trouve ainsi lui-même soumis aux règles
juridiques, dont la fonction de régulation est ainsi affirmée et légitimée.
156)Un tel modèle suppose donc la reconnaissance d’une égalité des différents sujets de droit soumis aux normes en vigueur.

157)L’égalité des sujets de droit constitue la deuxième condition de l’existence d’un Etat de droit.

158)L’Etat est lui-même considéré comme une personne morale , ses décisions sont ainsi soumises au respect du principe de légalité, la légalité qui est la qualité qui est conforme à la loi.
159) Ce principe permet d’encadrer l’action de la puissance publique en la soumettant au principe de légalité, qui suppose au premier chef le respect des principes constitutionnels.
160) la Justice faisant partie de l’Etat, seule son indépendance à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif est en mesure de garantir son impartialité dans l’application des normes de droit.
161) L’Etat de droit suppose donc l’existence d’un contrôle de constitutionnalité.
162)L’Etat de droit est un absolu politique, puisqu’il est aujourd’hui considéré comme la principale caractéristique des régimes démocratiques. En faisant du droit un instrument privilégié de régulation de l’organisation politique et sociale, il subordonne le principe de légitimité au respect de la légalité. Il justifie ainsi le rôle croissant des juridicitions dans les pays qui se réclâment de ce modèle.

163)Les droits de la défense sont un des fondamentaux de la démocratie ce sont les prérogatives que possède une personne pour se défendre pendant un procès.
164)Les droits de la défense doivent exister aussi bien au stade de l'enquête que de la phase d'instruction ou de jugement.

165)La reconnaissance institutionnelle de la désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent.


166)La désobéissance civile est un refus individuel de respecter la loi pour des raisons dictées par sa propre conscience : Dans ce cas, le droit naturel prévaut sur le droit positif.

167) La médiatisation est une des conditions sine qua non des actions de désobéissance civique, dont l’objectif est de provoquer une prise de conscience massive du problème par les citoyens pour entraîner leur adhésion.
168)La liberté d'opinion est un principe de liberté fondamentale elle est contenu dans l'article 19 de la déclaration universelle des droits de l'homme ratifiée par la TUNISIE

169) nous devons veiller à la liberté de pensée qui est le droit que possède tout individu de déterminer lui-même le contenu de ses représentations intellectuelles, morales, politiques et religieuses.

170) Dans notre réalité tunisienne nous devons être réaliste et comprendre que la religion a un contenu substantiel pour la société.
170) A partir de là nous devons nous engager absolument pour la séparation totale et effective entre la religion et l'état.

171 )La religion est un droit républicain.

172) La religion est dans l'intime conviction.

173) L'état de droit est dans l'espace public.
174)Dans la société tunisienne, la religion comme telle a un rôle structurant pour la société. Elle a, de jure, une légitimité publique d’utilité sociale que l’Etat puisse reconnaître, mais elle doit rester confinée dans la vie privée .
175)L’Etat, situé hors et au dessus de la religion, mais elle garantit sa liberté .
176)La liberté de choix et d’engagement religieux doit être garantie, penserr à l’aide à l’enseignement privé sous contrat, ou aux avantages fiscaux liés à des dons pour des fondations et des œuvres, aux subventions publiques en faveur d’objectifs, de travaux, de bâtiments religieux.

177)La religion et la politique dans une TUNISIE démocratique doivent être dans un seraient dans une union historique, sans division ni confusion. De telle sorte que les croyants vivent leur Foi , en découvrent le sens dans leurs engagements terrestres, y compris politiques.


178)La sécurité est un droit citoyen, républicain fondamental , la sécurité des personnes, la notion de responsabilité , La notion de solidarité ,la sécurité des biens ,des biens privés,des biens publics et communs
179) La sécurité des personnes et des biens est une des finalités du Droit. En effet, ce dernier considère la sécurité comme étant un droit fondamental.
180)La défense et la sécurité, formant la sécurité nationale, sont des fonctions régaliennes d'un État qui visent à assurer, en tous lieux, tous temps et toutes circonstances, l'intégrité du territoire, la protection de la population et la préservation des intérêts nationaux contre tous types de menaces et d'agressions.
181)La défense et la sécurité sont nationales car elles ne concernent pas seulement la défense militaire et les forces armées, mais toutes les administrations responsables de grandes catégories de fonctions ou de ressources essentielles à la vie du pays.
182)En TUNISIE, la sécurité intérieure doit être principalement assurée par la police nationale et la gendarmerie.
183)-la police nationale doit être un corps de police civil, chargé de la sécurité intérieure, de la protection des biens et des personnes. Elle doit être une police d'État rattachée au ministère de l'Intérieur,

184)-La police nationale peut constitutionnellement se syndiquer, pour éviter les dérapages et les dérives sécuritaires entre autres

185)- Les policiers sont des fonctionnaires de l'État., au service de l’état de droit et non pas du pouvoir politique en place. Il est important d’interdire en son sein la formation d’une police politique qui n’ a aucune raison juridique d’être.

186)-L'institution de la force publique est fondamentale dans le fonctionnement de l’état de DROIT, elle est prévue par la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen de , et qui a valeur constitutionnelle.

* art. 12 : « La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».

187)-La police nationale tunisienne doit concourir, sur l'ensemble du territoire, à la garantie des libertés et à la défense des institutions de la République, au maintien de la paix et de l'ordre public et à la protection des personnes et des biens.

.

188)-L’armée est le symbole de l’unicité de la nation tunisienne.Il faut affirmer encore plus la constitutionnalité de l’armée qui est issue du peuple , pour défendre le peuple et sa constitution, elle est dans ses prérogatives apolitiques et ses membres obéissent à un code d’honneur qui engage la nation tunisienne

189)- La Pureté des armes , des hommes et femmes de l'armée tunisienne doit être un absolue-

190)-Ceux qui sont chargés de l'honneur de la patrie n'utiliseront leurs armes et leur force que dans l'objectif et dans le cadre strict de leur mission, qui est la défense de notre territoire et de la constitution tunisienne et conserveront leur humanité même durant les combats.

191)- Les soldats de l’armée tunisienne n'utiliseront pas leurs armes et leur force pour faire du mal à des être humains qui ne sont ni combattants ni des terroristes, et ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter de causer des dommages à leurs vies, leurs corps, leur dignité et leur propriété.

192)- La gendarmerie nationale est une force armée chargée des missions de police et placée sous la tutelle du ministère de l'intérieur

193)-Les gendarmes seront chargés de la sécurité dans les zones rurales, les zones péri urbaines .

194)-La gendarmerie assure des missions diverses qui font sa spécificité , les missions judiciaires qui sont la constatation des infractions, la recherche et l'interpellation des auteurs d'infractions à la loi pénale, et les enquêtes judiciaires.-

195)-La gendarmerie est chargée des missions administratives qui sont de l'ordre de la sécurité publique,du maintien de l'ordre, de l' assistance et secours, et la circulation routière.-La gendarmerie est aussi chargée de certaines missions militaires, police militaire, prévôté et opérations extérieures.

196)-les missions de police administrative, destinées à prévenir les troubles (surveillance générale, lutte contre les trafics sur les frontières, missions d'assistance, escorte des convois, maintien de l'ordre lors des marchés, foires, fêtes et rassemblements divers.

197)--les missions de police judiciaire, destinées à réprimer les faits n'ayant pu être empêchés (constatation des crimes et délits, établissement de procès-verbaux,

198)-réception des plaintes et des témoignages, arrestation des criminels.

199)-L’administration pénitentiaire prend en charge les personnes

placées sous main de justice

200)-L'administration pénitentiaire dépend du ministère de la justice.

201)-Le service public pénitentiaire assume une double mission : il participe à l’exécution des décisions et

sentences pénales et au maintien de la sécurité publique et il favorise la réinsertion sociale des personnes

202)-Elle a la charge de la

réinsertion sociale des détenus

En collaboration avec des partenaires publics ou associatifs,

-l’administration pénitentiaire met en place des dispositifs

d’insertion qu’elle propose aux détenus ou aux personnes faisant l’objet d’une mesure restrictive de liberté :

.

-Les prisons doivent être gérées dans un cadre éthique soulignant l’obligation de traiter tous les détenus avec

humanité et de respecter la dignité inhérente à tout être humain.

203)--l’administration pénitentiaire met en place des dispositifs

d’insertion qu’elle propose aux détenus ou aux personnes

faisant l’objet d’une mesure restrictive de liberté.

.

204)-Les prisons doivent être gérées dans un cadre éthique soulignant l’obligation de traiter tous les détenus avec

humanité et de respecter la dignité inhérente à tout être humain.


205)-L'administration de la TUNISIE est l'organisation institutionnelle et administrative du territoire tunisien. -
206)- Les collectivités territoriales de la république sont les communes et les départements.


207)-Les divisions territoriales de la TUNISIE peuvent jouer plusieurs rôles , comme les circonscriptions administratives qui sont des lieux d'intervention de l'État à travers ses services décentralisés, et les circonscriptions électorales comme cadre territorial dans lequel se tiennent les scrutins électoraux .
208)- les territoires dotés sont dotées d'une personnalité juridique et d'une liberté d'administration.
209)-Les collectivités territoriales sont également des circonscriptions électorales pour la désignation de leurs assemblées délibérantes.
210)-La TUNISIE étant un état UNITAIRE, aucune de ses divisions administratives ne DOIT posséder de compétence législative.

211)-La TUNISIE étant un petit pays sa gestion doit être rationalisée au niveau des régions qui doit être définie, selon le principe simple des points cardinaux, NORD, SUD, EST, OUEST.

212)-Chaque région est dirigée par un conseil général, ce conseil général est composés d'élus.
213)-La région est la division territoriale tunisienne de premier degré. Elle est gérée par un conseil général élu pour x années au suffrage universel direct.
214)-Chaque région possède également un gouverneur, nommé par le Gouvernement, dont le rôle est de représenter l'État et de s'assurer du bon fonctionnement des services décentralisés, comme par exemple la coordination des services de police et de gendarmerie et de douanes.

ps: inspirées par les expériences scandinaves.

Des  idées en vrac juste pour ma patrie
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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 09:24

Israël : guide du boycotteur efficace

La situation plus que critique à Gaza a poussé plusieurs d’entre vous à revoir leur engagement au quotidien pour la cause palestinienne, et c’est une excellente chose. Au delà des manifestations, des dons ponctuels ou permanents, vous êtes nombreux à vous demander comment agir concrètement à votre niveau. L’une des solutions efficaces pour manifester votre désapprobation de la politique israélienne est de taper là où ça fait mal : le Boycott.


Aussi simple que puisse paraître cet acte de conscience, nombreux sont ceux qui se perdent dans la liste des produits à boycotter qui circule sur le web, ou qui ne savent tout simplement pas quoi répondre aux « démotivants » qui souhaitent libérer leur conscience de leur inaction.


Nous vous proposons donc ce guide du boycotteur efficace, un guide simple, qui fera de vous un boycotteur engagé et averti !

1 ) Le Boycott c’est quoi ?

Le boycott est le fait de ne plus commercer, ou échanger avec une société, un groupe ou un pays, afin d’exercer une pression sur lui. Ce boycott peut être commercial, académique (le boycott d’intervenants universitaires par exemple), ou culturel.

Dans le cas du boycott d’Israël, les formes de boycott peuvent être multiples en fonction de la situation rencontrée :

Cas n°1 : Boycott d’un produit dont l’usine se situe dans les territoires occupés, ou d’un produit agricole cultivé dans les territoires occupés.

Cas n° 2 : Boycott d’une entreprise qui permet le développement de l’état colon par un apport financier, ou qui commerce avec Israël permettant son développement (fournisseur de bulldozers , ou de matériaux pour la construction des colonies illégales, par exemple).

Cas n°3 : Boycott d’artistes, de sportifs ou d’universitaires qui possèdent le libre droit de circuler à l’étranger, quand les palestiniens circulent difficilement à l’intérieur et à l’extérieur de leur propre pays.

2 ) Comprendre et faire comprendre l’intérêt du Boycott.

La règle de base qui prévaut est : les actes ne valent que par leurs intentions. Or, pour clarifier son intention autant comprendre la nature de l’acte que l’on entreprend.
L’argument préféré du « démotivant » est : « De toute façon, le boycott ne sert à rien, ce n’est pas toi qui va faire couler cette entreprise. »

Pourquoi donc boycotter ?

- Je boycotte car : Les actions de boycott n’ont pas vraiment pour vocation de « faire couler » une entreprise. Elles sont aussi un moyen de pression collective pour les inciter à ne plus investir, ni commercer avec Israël. Et ça marche…

En Janvier 2014, le fond PGGM qui gère des fonds de pension, le plus grand aux Pays-bas a mis fin à ses investissements dans les produits de cinq banques israéliennes car elles financent la construction des colonies dans les Territoires occupés.(1)

En décembre 2013 : Une autre société des Pays Bas : la société d’eau Vitens, a mis fin à sa collaboration avec son homologue israélien Mekorot, accusée de discriminer les Palestiniens dans leur accès à l’eau.

En 2011 : La campagne européenne BDS (boycott désinvestissement sanction) a enregistré l’un de ses plus grands succès. Agrexco, une société israélienne d’importation de fruits et légumes a été placée en liquidation judiciaire suite à des difficultés financières provoquées en outre par l’immense campagne de Boycott autour de cette société d’importation.

En décembre 2013 : Les membres de la plus ancienne association dédiée aux études américaines, l’ASA, qui regroupe 5 000 professeurs américains, ont voté en faveur du boycott universitaire d’Israël. Une action qui n’a pas manquée d’inquiéter Israel.

N’oublions pas non plus l’exemple de l’Afrique du Sud, investir en Israël fait clairement aujourd’hui mauvaise publicité. A nous donc de le faire sentir aux entreprises qui investissent dans un état d’apartheid !

- Je boycotte car : c’est légal ! Malgré les intimidations des gouvernements, notamment de la France, pour interdire les actions de boycott, en témoignent les nombreux procès envers les militants des actions BDS.

- Je boycotte car : Le boycott est aussi et surtout un acte de conscience. Peut-on critiquer et dénoncer les agissements d’Israël, tout en continuant à participer à son développement ? Se taire c’est accepter et collaborer, alors soyons des consommateurs avertis et conscients, car nous aurons des comptes à rendre auprès d’Allah swt !

3 ) Quels sont les produits à boycotter ?

Il est souvent difficile de s’y retrouver dans les longues listes de produits à boycotter qui circulent sur le web. Il faut se souvenir que le boycott est une action d’intimidation.

La méthode la plus efficace est donc de boycotter un petit nombre de marques, mais de boycotter EN MASSE !

Les campagnes BDS préconisent le boycott des produits fabriqués ou cultivés dans les territoires occupés, ainsi que les produits d’entreprises qui participent clairement au développement d’Israel et de la colonisation. Voici donc, selon nous, la liste des produits que nous devrions TOUS boycotter :

Macdonald : Figure de l’impérialisme américain qui prend soin de ne pas laisser filtrer d’information sur son soutien à Israël. Plusieurs éléments pourtant doivent nous pousser à boycotter ce géant de la malnutrition : Plus de 170 restaurants sont présents sur le territoire dans lesquels il est formellement interdit aux employés de parler arabe. Par ailleurs, Macdonald est soupçonné de participer au financement de la « Jewish united fund », une influente association sioniste américaine qui participe et finance la promotion d’Israël. En 2000 cette association a félicité Macdonald pour son partenariat (2). Le site internet de la « Jewish united fund » (3) nous renseigne également que Macdonald fait aujourd’hui partie des nombreuses entreprises qui participe au « Matching gift program » au profit de cette association. Ce programme américain a pour principe de faire doubler par l’entreprise partenaire la somme d’un don effectué à une association par l’un de ses employés.

Coca cola : Deuxième figure de l’impérialisme américain aux effets ravageurs sur la santé, et à la politique sociale désastreuse ! Ces deux seules raisons devraient nous pousser à ne plus consommer la célèbre boisson à l’étiquette rouge. Si les informations sont également discrètement diffusées par Coca-cola, de nombreuses sources affirment le partenariat de longue date entre Coca-cola et Israël, dont vous trouverez une liste en cliquant ici. La plus récente de ces collaborations est celle qui lie Coca-cola à HP-israel. Coca-cola a en effet fait appel à cette entreprise israélienne pour répondre au besoin d’impression des 800 millions d’étiquettes personnalisées portant plus de 150 prénoms (cf la campagne « Partage un coca avec… »). Cette impression a été rendue possible grâce aux imprimantes HP Indigo développées en Israël. Depuis les événements récents à Gaza, une récente campagne de boycott en Turquie commence à faire parler d’elle dans les médias, car de nombreux commerçants et restaurateurs ont décidé de ne plus vendre de coca-cola. A nous de suivre !

Attention, Coca-cola Compagnie c’est aussi : Fanta, Sprite, Nestea, Minute Maid, Powerade, Burn, Finley et Chaudfontaine.

Sodastream : Ce n’est aujourd’hui plus un secret pour personne. La machine a faire des bulles est fabriquée dans une usine située à l’intérieure même des colonies illégales (selon les résolutions de 1967). Sodastream possède aujourd’hui le monopole dans ce secteur. Il n’y a donc pas d’autre mot pour le dire : acheter Sodastream c’est donc directement financer et supporter la colonisation de la Palestine !

TEVA : cette entreprise est la première entreprise mondiale de production de médicaments génériques! Elle est implantée dans la ville industrielle de Petah Tikva. Ce sont donc des médicaments Made in Israel qui nous sont proposés dans nos pharmacies, sans que l’on s’en aperçoive. Peut-on se soigner avec des médicaments produits par un état qui limite l’accès aux soins aux palestiniens, et qui asphyxie Gaza ? Trois conseils donc pour un boycott efficace de TEVA :

1) Vérifier TOUJOURS la marque des médicaments génériques que votre pharmacien vous propose.

2) Refusez de prendre du TEVA et demandez une autre marque : vous en avez le droit.

3) Si votre pharmacien refuse ou n’a pas d’autre marque : changez de pharmacie. Quoi qu’il se passe n’hésitez pas toujours expliquer au pharmacien la raison de votre refus. Il se peut qu’il ne soit pas averti et change de fournisseur (cela est déjà arrivé !)

Fruits et légumes Mehadrin … Agrexco est mort, mais Mehadrin a repris une grande part de ses exportations. De manière générale, faites toujours attention à l’origine des fruits et légumes que vous achetez, attention à « Origine : Israël » ! La réglementation oblige le commerçant à afficher l’origine du produit, n’hésitez pas à le lui rappeler si ce n’est pas le cas !

Carmel , Jaffa, Jordan River et King Solomon : Les dattes israéliennes sont nombreuses! Toutes les dattes vendues par Israël sont cultivées dans les colonies illégales de la vallée du Jourdain. Israël détourne les ressources en eau au détriment de la population de la vallée.(4) Nous avons la chance de trouver de nombreuses dattes en provenance du Maghreb. Privilégiez donc celles-ci et surtout, prévenez votre commerçant ou primeur que ces dattes proviennent de colonies illégales. L’efficacité du boycott repose surtout sur le dialogue avec le commerçant, quelque soit le produit !

AHAVA : Marque de produits de beauté qui exploite les ressources de la mer morte. L’usine est située dans la colonie illégale de Mitspe Shalem, et elle appartient à cette même colonie pour 44 % des parts, et à la colonie Kalia pour le reste. Les profits de ces produits sont donc utilisés directement par ces colonies ! Ahava est distribué par Sephora, mais nous l’avons également trouvé chez Monoprix, comme le témoigne cette photo prise il y a quelques semaines dans un Monoprix de Marseille :



Les lingettes marques Carrefour, Auchan et autres : Les paquets mentionnent en tout petit « fabriqué en Israël ». Soyez attentifs ! Il s’agit de lingettes nettoyantes pour bébé, pour démaquiller, ou pour ménage.

729 et récemment 871… De manière général, tous les produits dont les codes barre comment par ces trois chiffres sont fabriqués en Israël ! Soyez attentifs.

4 ) Boycotter c’est bien, communiquer c’est mieux !

Quel que soit le produit concerné, ne manquez pas une occasion de communiquer votre action de conscience. Votre primeur, votre pharmacien, vos parents, vos amis… l’efficacité du boycott reposera sur la communication que vous en faites. Armez -vous des informations que nous vous avons donné sur chacun de ces produits, vous êtes dans votre bon droit, et le boycott des produits cités ci dessus n’est pas un choix, mais une obligation pour chacun de nous ! Peut -on financer des entreprises installées sur les territoires occupés ? Peut – on sans conscience consommer les produits de l’apartheid et du crime de nos frères et sœurs ? Sachez aussi dire aux « démotivants » que l’appel vient des palestiniens eux même, et que même si certains sont employés par les entreprises des colonies, ils sont exploités, tout comme leurs terres !

Pour conclure, un argument de taille aux « démotivants » qui vous diront que seul vous n’arriverez à rien : Si chacun de vous engage seulement 5 de vos proches, qui à leur tour engagerons 5 des leurs proches au bout 10 maillons de chaines nous aurons motivé presque 10 millions de personnes !

Alors, ne pouvons nous réellement pas changer les choses ?

Pour suivre les campagnes de boycott, visitez le site internet du mouvement BDS (boycott, désinvestissement, sanction).

——————————————————————————–

(1) source : http://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-extension-du-boycott-inquiete-de-plus-en-plus-israel?id=8173262

(2) http://www.inminds.co.uk/boycott-mcdonalds.html.

(3) http://www.juf.org/donate/matching_gifts.aspx

(4) http://www.bdsfrance.org/index.php

Assiba

Cet article a été publié dans Havre de savoir le 1 août 2014

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 10:58

Pourquoi le régime syrien a tenu bon

Par Bruno Guigue |

Les responsabilités de Damas dans la genèse de l’affrontement actuel sont évidentes. Régime autoritaire, dont la légitimité idéologique s’est diluée dans les travers d’un système clanique, il s’est montré incapable d’offrir une alternative au statu quo.

A propos de l'auteur

Bruno Guigue

Normalien, énarque, aujourd'hui professeur de philosophie, auteur de plusieurs ouvrages, dont "Aux origines du conflit israélo-arabe, l'invisible remords de l'Occident (L'Harmattan, 2002).

Peut-on encore parler de la crise syrienne de façon rationnelle ? A entendre cette incessante litanie de mensonges assénés, comme s’ils étaient des vérités premières, par des médias aux ordres, on en douterait aisément. Pourtant les faits sont là, ils sont « têtus » et résistent aux dénégations les plus insistantes.

L’effondrement d’un récit édifiant

Depuis l’été 2011, les éditoriaux de la presse occidentale célèbrent en chœur les funérailles anticipées du pouvoir damascène : « tyran sanguinaire qui extermine son peuple », le président syrien n’est-il pas condamné d’avance ? A les croire, il est sur le point de rendre l’âme. Tant attendu, le collapsus final est désormais une question de mois, voire de semaines. Comme en Tunisie, en Egypte et en Libye, l’insurrection victorieuse va précipiter le despote dans les poubelles de l’histoire.

De cette guerre civile, on a cherché obstinément, par une sorte de « reductio ad simplicissimum », à faire la guerre d’un seul contre tous. Or ce récit édifiant a fini par s’effondrer comme un château de cartes. Plus populaire en Occident que dans les rues de Damas, le scénario de la chute inéluctable d’un régime aux abois, miné par la corruption et la répression, est resté une vue de l’esprit. En dépit d’une pression intérieure et extérieure inouïe, le régime syrien a tenu bon.

Poussée par les pétromonarchies du Golfe et les puissances occidentales, l’opposition syrienne a pris ses désirs pour des réalités. En jetant dans la rue des foules paupérisées par la crise économique, elle a voulu créer un rapport de forces décisif, gage d’une victoire rapide. Aveuglée par le succès étourdissant des révolutions tunisienne et égyptienne, elle n’a vu en Bachar Al-Assad qu’une survivance du passé qu’il fallait balayer par la voie insurrectionnelle.

Ce faisant, l’opposition a poussé le régime baasiste dans ses retranchements, le condamnant à une réaction brutale. Dos au mur, il n’a eu le choix qu’entre vaincre ou mourir. Qu’il ait opté pour la solution militaire n’a rien de surprenant compte tenu de l’attitude oppositionnelle, mais aussi de sa propre histoire. Depuis le coup d’Etat de 1970, le pouvoir est entre les mains d’une caste militaro-civile qui n’entend pas le partager. Le quasi-monopole du parti Baath est organisé dans le cadre d’une coalition qui réunit les différentes familles du nationalisme arabe. Au sommet, le clan Assad est la clef de voûte du pouvoir.

Les responsabilités de Damas dans la genèse de l’affrontement actuel sont évidentes. Régime autoritaire, dont la légitimité idéologique s’est diluée dans les travers d’un système clanique, il s’est montré incapable d’offrir une alternative au statu quo. Depuis dix ans, en outre, il a commis l’erreur d’appliquer les recettes libérales du FMI dans un contexte de crise économique aggravée par une série de sécheresses. De ce point de vue, la guerre civile est aussi le fruit de son incurie.

Pourtant, le régime a fait des concessions significatives au cours du printemps et de l’été 2011 : révision de la Constitution mettant fin au monopole du parti Baath, amnistie et libération de détenus, mesures fiscales et sociales généreuses, organisation d’élections législatives. Rejetées avec dédain par l’opposition, elles n’ont eu aucun effet. Tout se passe, dans cette période, comme si les adversaires du régime, sûrs de l’emporter, avaient choisi l’épreuve de la rue pour obtenir gain de cause.

Les manifestations massives en faveur de Bachar Al-Assad qui se déroulent à Damas, Alep et Tartous entre juin et novembre 2011, toutefois, auraient dû les inciter à la prudence. Même si sa base sociale rurale, ébranlée par la crise économique, s’est effritée, le régime baasiste conserve une légitimité populaire. Ulcérée par la réaction autoritaire des pouvoirs locaux, la population de la périphérie est en ébullition, mais de larges couches urbaines, inquiètes devant la poussée contestataire et la montée de l’islamisme, demeurent fidèles au régime.

La haine confessionnelle, ciment de l’opposition

Se réclamant de l’idéologie laïque du panarabisme baasiste, le pouvoir se heurte depuis ses origines à l’hostilité irréductible des Frères musulmans. Portée par la vague montante de l’islam politique, la confrérie en conteste la légitimité et s’engage, à la fin des années 1970, dans une stratégie insurrectionnelle qui se traduit par une vague spectaculaire d’attentats. Les horreurs de la guerre civile actuelle puisent leurs racines dans ce climat d’affrontement larvé qui oppose la mouvance islamiste et le régime nationaliste depuis trente ans.

Dans le récit des origines de la crise, on oublie généralement un fait majeur : la guerre civile n’a pas commencé en 2011, mais le 16 juin 1979. Ce jour-là, des militants armés des Frères musulmans assassinent 83 élèves-officiers alaouites de l’Ecole d’artillerie d’Alep. Frappant le cœur de l’élite militaire, ce massacre provoque une répression impitoyable. Elle culmine à Hama, en 1982, lorsqu’une insurrection menée par une branche dissidente de la confrérie, après avoir liquidé une centaine de cadres locaux du parti Baath, est écrasée dans le sang par l’armée régulière.

De surcroît, le coup de main perpétré à Alep en 1979 revêt une dimension prémonitoire : il préfigure le climat de haine interconfessionnelle qui règne aujourd’hui en Syrie et en Irak. Epargnant les sunnites, les preneurs d’otages de 1979 se livrent sans vergogne à un « nettoyage confessionnel » dont la guerre actuelle fournit à son tour de sinistres exemples. Il faut être aveugle pour ne pas le voir : dans la tragédie sanglante qui frappe le peuple syrien, la haine de « l’hérésie alaouite » est devenue le ciment idéologique de l’opposition.

Par son jusqu’au-boutisme, celle-ci n’a donc pas seulement fourni au régime le motif rêvé de son intransigeance : lorsqu’on exige votre effacement, qu’y a-t-il à négocier ? Mais plus grave encore, elle a délibérément transformé une lutte politique en guerre de religion. Dans cette montée aux extrêmes justifiée par la pureté doctrinale, dire que les torts sont partagés est une ineptie. Car le régime syrien et ses alliés du Hezbollah n’ont jamais attisé une haine interconfessionnelle que les prédicateurs saoudiens, ivres de vengeance, déversent jour après jour.

Neutre sur le plan confessionnel, le régime syrien bénéficie du soutien sans faille des autorités religieuses sunnites comme des différentes Eglises chrétiennes. Qualifié de « secte alaouite » par une presse occidentale qui reproduit les poncifs wahabites, ce régime n’est pas seulement le protecteur des minorités. Comme les habitants des zones contrôlées par la rébellion en ont fait l’amère expérience, il est aussi leur assurance-vie. Et il est inutile de se demander quel avenir peuvent espérer les alaouites, les chiites, les druzes, les chrétiens et les Kurdes dans un pays qui passerait sous la coupe d’Al-Qaida.

Rompre avec l’hémiplégie du discours dominant

Pour comprendre le conflit syrien, il faut donc rompre avec l’hémiplégie du discours dominant. On veut à tout prix nous persuader que la guerre qui ensanglante la Syrie depuis trois ans oppose un régime de tortionnaires à une opposition férue de démocratie. Diabolisant le régime syrien, voué aux gémonies pour ses crimes abominables, cette fable occidentale accorde à la rébellion armée, dans le même temps, une véritable absolution morale.

On a pu voir, à cet égard, quelle fonction essentielle jouait l’accusation de massacre chimique. Peu importe que Carla del Ponte, haut fonctionnaire de l’ONU, ait incriminé la rébellion armée dès le printemps 2013, que deux experts du prestigieux MIT aient affirmé que l’attaque chimique du 21 août 2013 provenait des zones rebelles, ou que le grand journaliste américain Seymour Hersch ait dénoncé les mensonges de la CIA : la manipulation de l’opinion mondiale exige la culpabilité du régime de Damas.

Simultanément, on s’empresse de couvrir d’un voile pudique les turpitudes de la rébellion. Les atrocités commises par les factions jihadistes, coupeurs de tête et autres mangeurs de foie, passent par pertes et profits d’une couverture médiatique qui fait le tri entre les bonnes et les mauvaises victimes. Chacun a pu lire dans « Le Monde », par exemple, que les exactions des rebelles à Maaloula étaient une invention de Damas, au moment même où la télévision syrienne retransmettait les images des funérailles chrétiennes des victimes civiles de l’attaque perpétrée par le Front Al-Nosra.

Commune à la quasi-totalité des médias occidentaux, cette lecture hémiplégique de la crise syrienne a fait la preuve de son inanité. L’écran de fumée d’une opposition syrienne démocratique et tolérante s’est dissipé, laissant la place à des hordes de fanatiques venus de partout et nulle part pour massacrer les alaouites. Certes, on continue d’exhiber devant les caméras de respectables intellectuels, exilés de longue date, pour accréditer la fiction d’une opposition fréquentable. Mais chacun sait qui dirige la rébellion sur le terrain, et le mythe de « l’Armée syrienne libre », cette coquille vide, est éventé depuis longtemps.

Faut-il, à l’instar des chancelleries occidentales, faire semblant de croire que la rébellion était prête à participer à un processus politique ? Son idéologie sectaire, faite de haine confessionnelle, ses pratiques expéditives et ses dérives mafieuses ont amplement prouvé le contraire. Selon les bilans régulièrement fournis par l’OSDH, organisme proche de l’opposition, ce sont les forces fidèles au régime qui subissent les plus lourdes pertes. On avouera qu’il s’agit d’un curieux génocide, lorsque les bourreaux ont davantage de morts que leurs victimes supposées.

A l’évidence, le régime de Damas trouve encore des soldats prêts à se faire tuer pour défendre un pays agressé par ces desperados du jihad global qui servent de piétaille aux puissances occidentales et aux pétromonarchies corrompues. Depuis l’été 2013, l’armée arabe syrienne reconquiert peu à peu le terrain selon un axe qui relie Damas à Alep via Homs et Lattaquié. Loin de s’effondrer, elle semble reprendre la main, même si le contrôle des frontières du nord et de l’est, voies d’importation des mercenaires wahabites, lui échappe largement.

Certes, la doxa exige que l’on dise que le succès de cette offensive loyaliste est imputable à des facteurs externes. Mais il serait plus juste de dire que l’aide militaire du Hezbollah, l’appui financier de l’Iran et les livraisons d’armes russes ont équilibré l’influence contraire de cette gigantesque coalition internationale qui a juré, depuis trois ans, d’abattre le régime. Maillon central de l’axe de la résistance, la Syrie baasiste figure depuis longtemps, en effet, sur l’agenda de la déstabilisation occidentale des Etats rebelles (cf « Pourquoi la Syrie indispose les maîtres du monde »).

Avalanche de pétrodollars déversée sur les factions jihadistes, livraisons d’armes américaines financées par le Qatar, aide militaire turque à la frontière nord, coopération des services secrets occidentaux, sanctions économiques impitoyables, menaces des USA et de la France, bombardements israéliens : cette extraordinaire débauche de moyens n’a pu faire rendre l’âme au régime baasiste. Il faudra bien finir par admettre que s’il offre une telle résistance, c’est sans doute parce qu’une large partie du peuple syrien, malgré ses erreurs, a trouvé de bonnes raisons de le soutenir.

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 11:07

La Tunisie adopte enfin sa nouvelle loi électorale

L'Assemblée constituante à l'ouverture des débats sur la loi électorale, le 18 avril 2014. © Fethi Belaid/AFP

Les députés de l'Assemblée nationale constituante ont doté jeudi, par 132 voix contre 11, la Tunisie d'une nouvelle loiélectorale. Avec pour objectif d'organiser d'ici à la fin de l'année des élections législatives et présidentielle.

Mieux vaut tard que jamais. Plus de trois ans après la révolution de 2011 et trois mois après l'adoption de la nouvelle Constitution, la nouvelle loi électorale a été enfin adoptée par les députés de l'Assemblée nationale constituante, jeudi 1er mai. Le débat initié le 18 avril, qui a conduit à de nombreuses séances houleuses, a été tranché à une large majorité : 132 voix pour, 11 contre et 9 abstentions, sur 217 élus.

La nouvelle loi organique compte quatre caractéristiques principales : le scrutin des législatives est proportionnel à un tour par circonscription, sans seuil minimal à atteindre ; celui de la présidentielle est majoritaire à deux tours ; l'inéligibilité des cadres du régime déchu de Ben Ali a finalement été rejetée à une voix près, mercredi soir ; l'obligation pour les partis de présenter des listes paritaires hommes-femmes aux législatives est réaffirmée, conformément à la Constitution (qui instaurait une première dans le monde arabe), même si une proposition d'imposer un quota de 50% de femmes têtes de liste a cependant été rejetée.

Éparpillement des voix

Le texte adopté reste cependant critiqué par des députés qui le jugent timoré sur un certain nombre de points. "Je suis partagée entre amertume et soulagement, amertume car elle n'instaure pas de seuil (...) et favorise la dispersion des voix", a dit Karima Souid, élue du parti séculier de gauche Massar, opposée aux islamistes d'Ennahda, qui ajoute aussi regretter que le texte ne donne pas plus de place aux femmes. "Mais soulagement aussi car l'Isie [Instance supérieure indépendante des élections, NDLR] va pouvoir commencer à travailler. Nous étions très en retard, et c'est une étape importante", a-t-elle ajouté.

L'ISIE avait estimé par le passé qu'il lui faudrait entre six et huit mois pour organiser les législatives et la présidentielle une fois la loi adoptée.

L'ISIE avait estimé par le passé qu'il lui faudrait entre six et huit mois pour organiser les législatives et la présidentielle une fois la loi adoptée, ce qui laisse un espoir de voir les élections organisées avant la fin de l'année comme le souhaitaient de nombreux députés qui avaient fixé cette limite.

La balle dans le camp de l'ISIE

Malgré de nombreux doutes sur le respect de cette échéance, le président de l'ISIE, Chafik Sarsar, a exprimé son "soulagement" et son optimisme, se disant "absolument" convaincu que les élections pourraient avoir lieu dans l'année. "Maintenant, nous avons la visibilité nécessaire pour préparer la suite", a-t-il dit. Seul bémol, de taille : son organisme est toujours dans l'attente de bureaux et d'un budget pour accomplir sa mission.

"La nouvelle loi tient la route, ce n'est pas une loi improvisée, (les partis) ont pris le temps d'écouter les experts, la société civile", estime Selim Kharrat, un expert ayant suivi de près les travaux de l'ANC. "Après c'est toujours le même problème, sur le papier ça va mais tout dépendra de la mise en oeuvre. Toute la lumière sera maintenant sur l'ISIE et sur son travail. Et elle n'a que très peu de temps", a-t-il ajouté. Selon lui d'ailleurs, "tous les partis ont commencé depuis un moment à se préparer pour la campagne, à former leurs militants pour faire du porte-à-porte sur le terrain".

(Avec AFP)

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 08:59

« TENDANCES DE L’ORIENT »

Le « Tribunal » spécial pour le Liban (TSL) inculpe des médias

par Pierre Khalaf

PARTENAIRES | BEYROUTH (LIBAN) | 28 AVRIL 2014

Le « Tribunal spécial pour le Liban » contre les médias et la souveraineté

Par Ghaleb Kandil

Le « Tribunal » spécial pour le Liban (TSL), chargé de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, a ordonné la comparution, le 13 mai prochain, des journalistes libanais Ibrahim el-Amine (journal al-Akhbar) et Karma al-Khayat (chaîne TV al-Jadeed) pour outrage et obstruction à la justice. Les agissements de ce tribunal confirment tous les soupçons entourant cette instance, qui manque de légitimité et de crédibilité depuis sa création [1]. Il s’agit en fait d’un outil au service de l’hégémonie états-unienne et un prétexte pour Washington afin d’intervenir dans les affaires du Liban.
Malgré toutes les plaintes contre les fuites médiatiques dans des médias occidentaux sur les travaux du tribunal, aucune enquête sérieuse n’a été menée par le TSL pour déterminer l’origine de ces fuites. Rappelons que la chaine de télévision CBS et l’hebdomadaire allemand Der Spiegel avaient publié en détail l’acte d’accusation, des mois avant qu’il ne soit rendu public par le tribunal. Les démissions qui se sont succédé au sein du TSL étaient liées à ces fuites, mais aucune explication n’a été apportées à ce sujet. Selon des informations sûres, des milieux liés aux services de renseignement états-uniens, israéliens et français sont responsables de ces fuites médiatiques, afin de servir des objectifs politiques.
En dépit de la gravité de ces fuites, le tribunal n’a rien fait. Aucun des journalistes occidentaux qui ont publié les détails des enquêtes ainsi que le contenu de l’acte d’accusation, n’a été interrogé ou convoqué. Mais ce tribunal n’a pas hésité à sommer deux journalistes libanais à comparaitre à l’extérieur du Liban, ignorant la justice libanais, qui n’est plus qu’un intermédiaire, chargé de transmettre les mandats d’arrêt et autres exigences des juges internationaux.
Le tribunal parle de « transparence », d’« intégrité » et de « justice » lorsqu’il évoque son travail. Cela signifie qu’il devrait accepter de partager avec les médias les informations concernant son action et ses décisions. S’il n’avait rien à se reprocher, il ne devrait pas craindre que les projecteurs soient braqués sur son travail et apporter des réponses claires à une opinion publique qui se pose des questions sur sa création, son financement et son mode de fonctionnement. Cela passe forcément par le renforcement de la liberté d’expression au Liban et du rôle de la presse. Mais que le tribunal prenne pour cible la presse libanaise et la liberté d’expression prouve que ses vrais objectifs sont cachés et n’ont rien à voir avec la recherche de la vérité.
Les médias libanais sont soumis aux lois nationales. Toute tentative d’ignorer cette réalité constitue une atteinte à la souveraineté de l’État libanais et une tentative d’imposer un précédent, destiné à transformer le TSL en puissance tutélaire sur les Libanais et sur leurs lois.
Avant et pendant le processus de formation du tribunal, toutes les institutions et les archives du Liban ont été mises à la disposition des enquêteurs internationaux, qui ont écumé le pays sous prétexte de vouloir démasquer les assassins de Rafic Hariri et les auteurs des autres crimes commis au Liban depuis 2005 (le massacre de 1 500 civils libanais en juillet-août 2006 par l’armée israélienne ne méritait pas, aux yeux de la communauté internationale, une enquête !).
Ces enquêteurs ont violé des centaines de fois la souveraineté libanaise pour élaborer un acte d’accusation répondant à des considérations politiques et non pas de justice. Il est rapidement apparu que le travail de ces enquêteurs visaient à préparer l’agression israélienne de 2006. Mais la défaite israélienne a provoqué l’effondrement de l’ensemble de ce projet. Cependant, le tribunal a été maintenu comme outil de réserve, susceptible d’être renfloué et réutilisé. Aujourd’hui, sa principale mission semble être de pourchasser tous ceux qui oseraient critiquer son action.
Le plus grave est que le pouvoir politique libanais ne réagit pas face aux atteintes contre la liberté d’expression. Le mouvement du 14-Mars, qui s’est posé toutes ces années en défenseur de la liberté, a avalé sa langue ou, carrément, soutenu le TSL. Cependant, de larges pans de la société libanaise refusent cette nouvelle tutelle et sont prêts à défendre la souveraineté du pays jusqu’au bout.

Déclarations et prises de positions

Béchara Raï, patriarche maronite
« Il est nécessaire que les séances électorales se poursuivent jusqu’à ce qu’il soit possible, après concertations et par la voie du vote, d’élire un nouveau président pour le Liban. Le nouveau président doit être accepté de tous, puisqu’il est le président de tous les Libanais. Cela ne veut pas dire comme le prétendent certains qu’il est faible. Sa force réside dans le fait qu’il soit accepté de tous étant donné que nous avons besoin, au Liban, de quelqu’un qui puisse réunifier les Libanais et qui puisse avoir une envergure arabe et internationale. La présence des parlementaires à la réunion électorale est un devoir que dicte la conscience de chaque député. Celui-ci est mandaté par le peuple pour accomplir un certain nombre de devoirs dont l’élection d’un chef de l’État. Il ne peut pas se servir de ce mandat comme d’une propriété privée. Pas besoin donc de les convoquer. Ils doivent se rendre d’eux-mêmes au Parlement et ne peuvent pas s’absenter ou provoquer un défaut de quorum. »

Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah
« Le taux le plus important obtenu par un candidat mercredi est de 37 %, c’est-à-dire près d’un tiers des députés. Ce pourcentage faible montre un refus catégorique de cette option par les représentants du peuple. La multiplication de ce genre de manœuvres est une perte de temps et un pas vers le vide. Les parties concernées feraient mieux d’aller vers un accord sérieux sur le président pour que l’échéance se tienne le plus rapidement. Le Hezbollah veut un président disposant d’un passé historique propre. »

Yassine Jaber, député du bloc de Nabih Berry
« Nous sommes attachés à la participation aux séances. Des concertations sont en cours pour s’entendre sur un candidat à la présidence et pourraient donner leurs fruits au début de la semaine. Aoun n’a pas encore décidé de se porter candidat. C’est à lui de prendre sa décision, mais il est encore trop tôt pour savoir dans quelle mesure sa candidature sera adoptée par toutes les parties. »

Gebran Bassil, ministre libanais des Affaires étrangères
« Les Libanais ont besoin d’une stabilité politique, sécuritaire et économique. C’est pour cette raison que nous avons besoin en premier lieu d’un président qui tire sa force de sa représentativité et donc de sa capacité à réunifier les Libanais, ce qui permettra de mettre en place un gouvernement fort, capable de prendre les décisions nécessaires, et un Parlement fort, qui représente tous les Libanais. De ce fait, les institutions officielles libanaises seront formées sur la notion de force dont le principal élément est l’armée qui protège le Liban des attaques diverses. Je mets en garde contre le danger imminent et grandissant qui menace le Liban du fait du terrorisme et de l’afflux des réfugiés, ce qui dépasse les capacités du pays. Le Liban est menacé par un péril majeur, à savoir celui du terrorisme qui dépasse les frontières, car la pensée incontrôlée pourrait menacer le monde entier et pas seulement le Liban et la région. Il est désormais difficile de lutter contre ce mal (le terrorisme), mais, au nom de l’humanité, on n’a d’autre choix que d’y faire face. »

Ahmad Fatfat, député du Courant du futur
« La stratégie du 14-Mars est de préserver son unité, et toutes les décisions liées à la présidentielle sont prises à l’unanimité. Nous sommes en phase de concertations. Nous prendrons à l’unanimité la décision de poursuivre avec la candidature de Geagea. En torpillant le quorum pour le second tour, Aoun est en train de nous dire : "moi ou le chaos". La manière avec laquelle Aoun s’est comportée mercredi dernier prouve qu’il n’est pas le candidat consensuel qu’il prétend être, mais qu’il est celui du 8-Mars, surtout en quittant la séance comme il l’a fait, sur base d’une coordination préalable entre son bloc et celui du Hezbollah. »

Samir Geagea, chef des Forces libanaises
« La séance de mercredi est une grande victoire pour la démocratie, même si d’aucuns ont tenté de la dénaturer par des actes irresponsables. Le camp opposé ne veut pas la tenue de la présidentielle, mais il a commis des actes répugnants en ramenant d’outre-tombe les noms de martyrs dans le seul but de remporter la bataille et non par amour pour ces martyrs. J’aurais souhaité que le camp opposé recoure à des moyens honorables. Dans ce cas un président aurait peut-être été élu et j’aurais été le premier à le féliciter, alors que d’autres, incapables de supporter cette idée, ont choisi de se retirer au deuxième tour de scrutin. Il s’agit clairement d’une tentative de bloquer l’échéance et de ramener les scénarios qui prévalaient précédemment. »

Mohammad Kabbara, député de Tripoli (Courant du futur)
« Il existe une spécificité tripolitaine concernant Samir Geagea, que je respecterai. Je n’étais pas d’accord concernant l’amnistie et je n’accepterai pas son élection à la présidence. Il est accusé du meurtre de Rachid Karamé, jusqu’à preuve du contraire. »

Marwan Hamadé, député du bloc de Walid Joumblatt
« Il y a ceux qui veulent la République et ceux qui veulent un État à l’image du vote blanc qu’ils ont déposé dans l’urne, c’est-à-dire le vide. Ceux qui veulent la persistance du vide souhaitent monopoliser les armes, maintenir leur hégémonie sur l’État, se livrer à des aventures en Syrie et assassiner de nouvelles personnalités. Il est clair qu’ils ont déposé leurs bulletins blancs avant de se casser. Quant aux bulletins annulés, ils sont le fruit d’une haine dont nous ne voulons pas au Parlement. »

Talal Arslan, chef du Parti démocratique libanais
« J’ai voté blanc. La nomination par Walid Joumblatt de Henri Hélou constitue une position audacieuse et claire, en harmonie parfaite avec l’intérêt national et l’opération démocratique. Je suis en coordination totale avec Joumblatt (...). La mention de victimes de la guerre au nom desquels Geagea a été jugé exprime une souffrance du niveau de médiocrité qu’a atteint la politique au Liban. »

Événements

• Deux civils et sept soldats libanais, dont deux officiers, ont été blessés samedi après-midi à la suite de l’explosion d’une grenade dans la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, a annoncé l’Agence nationale d’information. L’armée a réussi à arrêter l’agresseur, Omar al-Hakim, dans le quartier de Zahrani. Un fusil a été saisi en sa possession.

• L’armée irakienne a mené dimanche un raid aérien contre un convoi d’extrémistes en Syrie qui tentait d’approcher la frontière de l’Irak, tuant au moins huit personnes, a annoncé le ministère de l’Intérieur. C’est la première fois que l’armée irakienne revendique une attaque en Syrie en proie à la guerre. Des hélicoptères ont mené le raid contre un convoi de camions qui tentaient de pénétrer en Irak pour « délivrer du carburant à Daech ou État islamique en Irak et au Levant (EIIL) », un groupuscule sunnite extrémiste, a précisé le général de brigade Saad Maan, porte-parole du ministère.

• Huit observateurs occidentaux de l’OSCE retenus par les insurgés pro-russes depuis vendredi ont été présentés dimanche à la presse à Slaviansk, bastion séparatiste dans l’est de l’Ukraine, a constaté un journaliste de l’AFP. Suivant le leader séparatiste local Viatcheslav Ponomarev, les huit hommes, habillés en civil et apparemment en bonne santé, sont entrés dans la salle où étaient présents une soixantaine de journalistes. « Nous sommes des officiers de l’OSCE avec un statut diplomatique », a déclaré au nom du groupe le colonel allemand Axel Schneider. « Notre présence à Slaviansk est sans aucun doute un instrument politique pour ceux qui prennent les décisions dans la région. Ils vont s’en servir dans les négociations », a-t-il ajouté. « C’est n’est pas une surprise. Je ne peux pas rentrer chez moi librement », a-t-il ajouté. Dans la matinée, avant de présenter les étrangers devant les journalistes, le maire autoproclamé Ponomarev avait qualifié les observateurs de « prisonniers de guerre ». « Dans notre ville, qui se trouve en situation de guerre, tout personnel militaire qui n’a pas notre permission est considéré comme prisonnier de guerre », a-t-il poursuivi, ajoutant que les membres de la mission étaient retenus à la mairie. Le responsable avait toutefois rejeté le terme d’« otage ». Les observateurs « ne sont pas nos otages, ce sont nos invités », avait-il affirmé. Le groupe est composé de sept officiers, trois Allemands, un Polonais, un Tchèque, un Danois et un Suédois, et d’un traducteur (AFP).

Revue de presse

As-Safir (Quotidien libanais proche du 8-Mars)
(25 avril 2014)
Samir Geagea a engrangé le maximum de votes possibles (48 bulletins en sa faveur), sachant que son équipe électorale est toujours à la recherche de deux votes perdus. Son adversaire et son allié Amin Gemayel sera à même, quant à lui, d’obtenir 55 votes dans l’éventualité où la séance prévue pour la semaine prochaine se tiendra, sans compter les votes de Saad Hariri et de Okab Saker. Les Kataëb considèrent que les votes de Michel Murr et de Nayla Tuéni sont acquis en leur faveur et continuent à miser sur leur capacité à gagner à leur cause le trio tripolitain, à savoir Nagib Mikati, Mohammad Safadi et Ahmad Karamé. Les calculs du Courant patriotique libre (CPL) sont différents. Le général Michel Aoun se conduit comme s’il s’agissait de sa dernière bataille. Cependant, si Hariri tient sa promesse, Michel Aoun accèdera à la présidence avant le 25 mai. Pour le CPL, le chef du Futur ne faillit pas à ses engagements et il attend l’approbation de l’Arabie saoudite. Une telle lecture laisse penser que Saad Hariri est à deux pas d’un revirement politique stratégique qui se manifestera, le cas échéant, par son adoption de la candidature de Michel Aoun au Palais de Baabda. Y a-t-il une force motrice internationale et régionale en faveur de l’accession de Michel Aoun à la tête de la magistrature suprême dans le souci d’éviter le vide ? Quelle sera la contrepartie exigée de « son excellence le général », en 1er lieu, et de son allié le Hezbollah en 2ème lieu ? Quels seront les acquis que lui et son allié engrangeront ? Quels bénéfices tirera Saad Hariri en sacrifiant son « candidat »… voire le 14-Mars dans son ensemble ? Où se situe Washington vis-à-vis de ces options ? Des sources bien informées aux États-Unis ont affirmé que l’administration Obama réitère sa position traditionnelle : La nécessité de tenir l’élection dans les délais constitutionnels afin d’éviter le vide. À en croire les mêmes sources, les échos relayés par les médias libanais faisant état d’un enthousiasme états-unien en faveur de tel ou tel candidat sont sans fondements. « Jusqu’à présent, nous adoptons une position neutre et nous préférons à ce que les Libanais prouvent à ceux qui misent sur leur incapacité à élire un président le contraire ». L’Ambassadeur saoudien au Liban, Ali Awad Assiri, qui se trouve actuellement à Riyad, a dit que le royaume n’a jamais nommé qui que ce soit à la présidence.

As-Safir (25 avril 2014)
Imad Marmal
La realpolitik sera in fine le principal électeur, lui seul étant capable d’assurer un dénominateur commun entre les positions divergentes des différents acteurs locaux, régionaux et internationaux concernant la présidence de la République. Le Courant du futur est extrêmement conscient que le futur président ne peut être élu qu’à la faveur d’une entente. « L’élection du président de la République nécessite une entente locale, régionale et internationale, dont les traits ne se sont pas encore précisés », affirme une éminente source de ce parti. Des milieux proches de Michel Aoun ont abondé dans le même sens, en considérant que l’entente est une condition sine qua non à l’élection du nouveau président. Cependant, les aounistes ont ajouté que cette entente devra s’axer exclusivement autour de la personne de Michel Aoun faute de quoi, pas de séance électorale. À ce titre, des sources du Bloc du Changement et de la Réforme ont prévu le report continuel des séances électorales successives, en attendant à ce que le quorum exigé suite à l’éventuel compromis en faveur de Aoun soit atteint. Par ailleurs, les sources précitées ont considéré qu’au vu des équilibres de force de mise dans la région en général et en Syrie en particulier, les États-Unis ainsi que l’Arabie saoudite seront appelés à opter pour une approche réaliste à l’égard de l’échéance présidentielle au Liban.

As-Safir (25 avril 2014)
Lina Fakhreddine
En soutenant la candidature de Samir Geagea, le Courant du futur a voulu s’acquitter de ses obligations à son égard. Le CDF se mure dans le silence depuis la 1ère séance électorale. Il continue à dire en public que Samir Geagea est toujours son candidat. Toutefois, les tractations qu’il entreprend en coulisses vont bon train. Des cadres pragmatiques du Futur affirment : « Nous recherchons des candidats réalistes capable d’accéder au palais présidentiel. Mais en même temps, nous préférons ne pas employer le terme ‘consensuel’ ». Pour ce camp, la solution consiste à renvoyer la balle dans le camp de l’Église maronite, de sorte à ce que les chrétiens s’entendent sur un nom accepté par le patriarche Béchara Raï. Par contre, des personnalités pessimistes du Futur considèrent que la solution est tributaire d’un compromis global qui leur semble peu probable.

As-Safir (24 avril 2014)
Marlène Khalifé
C’est avec un regard positif que les sphères diplomatiques abordent la séance parlementaire, contrairement aux Libanais. En effet, les sources diplomatiques ont refusé de parler de « folklore libanais » ou de « vote pour la forme ». Elles ont préféré mettre l’accent sur le processus constitutionnel mis en marche en vue d’écarter le spectre du « vide présidentiel ». En d’autres termes, ces mêmes sources considèrent que cette séance a constitué un point de départ pour les différents acteurs politiques libanais en vue de se mettre d’accord sur un président accepté de tous. Cependant, si certaines sources de la diplomatie européenne considère le vide comme inévitable pendant deux ou trois mois, jusqu’à la maturité du compromis entre les États-Unis et l’Iran, d’autres sources d’Europe occidentale préfèrent écarter complètement le spectre du vide. Ces mêmes sources appréhendent un « vide temporaire » et préfèrent se concentrer sur les aspects positifs tels que la formation du gouvernement de Tammam Salam, qu’elles considèrent comme un véritable exploit libanais. Selon ces sources, cet exploit peut très bien s’appliquer au dossier présidentiel puisque l’on sait désormais la volonté internationale d’épargner au Liban les répercussions de la crise syrienne. Par ailleurs, toutes les sources diplomatiques s’accordent pour s’opposer fermement à un vide présidentiel de longue durée.
Pour ce qui est des caractéristiques du président et des éventuels vétos contre certains candidats, les sources diplomatiques affirment que « la communauté internationale n’aura d’autres vétos que ceux des Libanais eux-mêmes. C’est là une évidence. Si les Libanais refusent un candidat déterminé, ce refus prévaudra et les acteurs internationaux n’auront pas à s’ingérer ».
Par ailleurs, les sources diplomatiques n’accordent pas grande importance aux rencontres bilatérales telles que celles ayant réuni Aoun et Hariri. Cependant, ces mêmes sources s’arrêtent sur les félicitations adressées par le patriarcat maronite à Samir Geagea pour son programme électoral. Les sources diplomatiques arabes, quant à elles, affirment : « Les États ne sont pas pressés d’annoncer le nom du prochain président ». Plusieurs diplomates arabes considèrent qu’il est « encore tôt » pour cela.

An-Nahar (Quotidien libanais proche du 14-Mars
(25 avril 2014)
Des contacts entrepris durant les dernières 48 heures entre les différentes formations, il ressort les éléments suivants :
Des tractations ont été engagées entre Nabih Berry, le Hezbollah, et Michel Aoun, afin de savoir la position de ce dernier quant à son éventuelle candidature à la présidence. Le tandem chiite aurait accordé au chef du CPL deux semaines, le temps pour lui d’entreprendre des consultations avec Saad Hariri afin de savoir si celui-ci approuvera ou non sa candidature.
Les forces du 14-Mars considèrent que Samir Geagea sera leur candidat durant la séance prévue pour le 30 avril, d’autant que tout éventuel soutien par Hariri à la candidature de Michel Aoun ne sera pas vu d’un bon œil.
Le président de la Chambre, Nabih Berry, envisagerait de convoquer une nouvelle séance électorale le 7 mai. Il est prévu que la pression internationale s’intensifie afin d’assurer à ce que l’élection présidentielle soit menée à terme.

An-Nahar (25 avril 2014)
Rosanna Bou Mounsef
La propagande médiatique et politique lancée contre Samir Geagea au Parlement dans le but de lui faire comprendre qu’il n’accèdera jamais à la présidence, s’étend également, dans des proportions diverses, à tous les leaders maronites, notamment Michel Aoun et Amine Gemayel, qui ne sont pas sans avoir des ennemis.
Si Aoun désire convaincre qu’il est un candidat consensuel et qu’il ne se limite pas aux forces du 8-Mars, il n’agit pas en conséquence. En effet, plusieurs observateurs remarquent que Aoun adopte la même position et la même attitude que les forces du 8-Mars, notamment en votant blanc, sans aucune tentative de se démarquer, puis en s’empressant d’emboiter le pas aux députés du Hezbollah pour quitter la séance et rompre le quorum. Si Aoun veut être le candidat unique, remplaçant tous les autres, certains nourrissent des appréhensions croissantes quant à sa capacité de s’entendre avec le CDF et la probabilité de convaincre l’opinion publique sunnite d’un éventuel soutien à Aoun.

Al-Akhbar (Quotidien libanais proche du 8-Mars)
Ibrahim Al-Amine (25 avril 2014)
Il n’est pas fortuit que le président du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) prononce un jugement contre Al-Akhbar et Al-Jadeed, sachant que ce tribunal, selon ses défenseurs, prétend vouloir établir la vérité autour de l’assassinat du Premier ministre, Rafic Hariri, 24 heures après la tentative de ces mêmes défenseurs, au Liban et ailleurs, non seulement d’innocenter l’assassin d’un Premier ministre libanais, Samir Geagea, mais de l’élire président de surcroit.
Il n’est pas fortuit non plus que le TSL nous lance des accusations, exigeant notre comparution en justice, au moment où les mêmes autorités libanaises soutenant le TSL sont à nos trousses. Qu’il s’agisse du président de la République, du ministre de la Justice, de l’assassin du Premier ministre (Samir Geagea) ou de la progéniture de celui pour qui le TSL a vu le jour (Saad Hariri). Tous ceux-là poursuivent Al-Akhbar depuis bien des années, tentant de noyer le journal dans des procès judiciaires et des campagnes d’intimidation sur les marchés publicitaires et commerciaux, avec la complicité de certaines compagnies de statistiques, tout comme l’Arabie saoudite a bloqué le site en ligne de notre journal.
Ce n’est pas non plus par pur hasard que le jugement a été émis au moment où le représentant de l’ennemi israélien dans le comité tripartite de coordination (armée-Finul-Israël), annonçait que son gouvernement accusait le Liban, devant le Conseil de sécurité, d’avoir violé la résolution 1701, en se basant sur « l’homme du Hezbollah, le journaliste Ibrahim Al-Amine ».
Par ailleurs, ce n’est pas une coïncidence que le jugement a été prononcé au moment où le président de la République et le ministre de la Justice tentent de contourner le Tribunal des imprimés pour faire comparaitre Al-Akhbar devant un Tribunal pénal en vue d’obtenir des sanctions allant jusqu’à la prison.
Par conséquent, c’est à trois niveaux que se décline notre problème avec le TSL :
D’abord, ses principes et ses agissements sélectifs. En effet, le Tribunal ressemble au système dont nous souffrons, un système de prestiges, qui fait de la Justice l’apanage des « grands ».
Ensuite, sa méthode de travail. En effet, après avoir subtilisé des informations personnelles à des Libanais sans aucune raison valable, le voilà qui s’en prend à la liberté de la presse.
Enfin, sa volonté de réprimer toute critique.
En conclusion, nous, équipe d’Al-Akhbar, étudions le dossier dans son aspect légal. Nous sommes en contact permanent avec les personnes concernées. Nous aurons une position claire face à cette mascarade.

Al-Akhbar (25 avril 2014)
Hiyam Kosseify
Les élections irakiennes, égyptiennes et syriennes n’imposeraient-elles pas au Liban de devenir une partie du grand compromis qui se trame ? En effet, l’échéance présidentielle au Liban sera reportée en attendant une conjoncture plus favorable à l’échelle régionale, une fois que les tendances deviendront plus claires.

Al-Hayat (Quotidien à capitaux saoudiens)
Walid Choucair (25 avril 2014)
Le lien étroit entre les présidentielles libanaises et la conjoncture régionale ne découle pas uniquement d’une interprétation médiatique. En effet, le 8-Mars, qui accusait ses adversaires de miser sur l’Occident en vue de remporter les élections, se trouve aujourd’hui dans la même situation. Les leaders du 8-Mars espèrent que la tenue d’élections syriennes avant celles libanaises, consacrant Bachar al-Assad au pouvoir, pavera la voie à des négociations régionales. Selon le 8-Mars, le fait que ses alliés, la Russie et l’Iran, comptent sur la consécration d’Assad au pouvoir pour avancer dans les négociations régionales, renforcerait ses chances de faire parvenir le candidat de son choix à la présidence.

L’Orient-Le Jour (Quotidien francophone libanais proche du 14-Mars)
Scarlett Haddad (26 avril 2014)
Alors que le Liban est plongé dans ses problèmes et sa bataille présidentielle, d’importants développements sont en train de se produire dans la région. Ils ne sont sans doute pas encore suffisamment avancés pour avoir un impact direct sur la situation interne libanaise, mais ils portent en eux des indices positifs. Il s’agit notamment de l’ébauche de dialogue entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Un diplomate arabe en poste au Liban précise à ce sujet que la décision d’accepter d’ouvrir un dialogue avec la République islamique d’Iran a été prise par les responsables saoudiens après la visite du président américain Barack Obama à Riyad. Alors que ses interlocuteurs saoudiens attendaient de lui des confidences sur le peu de sérieux du processus de rapprochement avec l’Iran, le président américain leur aurait affirmé que ce processus est en train de progresser et qu’il y avait de grandes probabilités qu’un nouvel accord soit signé en juin prochain entre les pays dits 5 plus un et l’Iran.
Les responsables saoudiens auraient clairement compris que le président américain n’avait nullement l’intention de revenir sur son ouverture en direction de l’Iran. Ils auraient alors exprimé leurs craintes quant à une éventuelle expansion iranienne en direction du Conseil de coopération du Golfe, d’autant que les incidents se multiplient à la frontière du Yémen entre l’armée saoudienne et les Houthis, proches de l’Iran, ainsi que dans la zone est du royaume wahhabite où la communauté chiite est nombreuse. Le président américain aurait alors pris soin de rassurer les Saoudiens (et la famille royale) en réaffirmant son attachement au fameux pacte de Quincy qui fait quasiment de la sécurité de l’Arabie une responsabilité américaine. Mais en même temps, il aurait laissé entendre que les dirigeants saoudiens feraient bien de régler leurs problèmes de succession et de consolider le pouvoir dans le pays.
C’est dans ce cadre, estime le diplomate arabe, qu’il faut placer les dernières décisions du roi Abdallah, notamment concernant la mise à la retraite de l’émir et la désignation du prince Moqren comme « héritier de l’héritier du trône », ouvrant ainsi la voie à l’arrivée au pouvoir de son fils Metaab. Les prémices de ces changements ont commencé avec la désignation d’un nouvel ambassadeur en Iran, Abdel Rahmane Chehri, qui, depuis son arrivée à Téhéran, a multiplié les rencontres avec les responsables du pays. Ceux-ci auraient clairement déclaré leur intention d’améliorer leurs relations avec les pays du Golfe en général et avec l’Arabie saoudite en particulier. Le président Rouhani avait même à plusieurs reprises fait état de son désir de se rendre à Riyad, sans susciter jusque-là de réaction positive de la part des Saoudiens. Mais depuis quelques semaines, le dialogue semble avoir été plus direct et les informations en provenance d’Arabie font état d’une visite prochaine à Riyad d’un responsable iranien. On croit savoir qu’il s’agit de Hussein Amir Abdelahyane, qui est le responsable du monde arabe au ministère iranien des Affaires étrangères. Cette visite serait le prélude à celle du ministre iranien Jawad Zarif à Riyad.
Tout en confirmant ce début de dialogue, des sources iraniennes bien informées restent très réservées, estimant qu’il faut bien préparer les dossiers avant d’ouvrir un dialogue en profondeur, car la crise de confiance est grande entre les deux pays. Mais l’Iran a déjà fait de grands pas en direction des autres pays du Golfe, notamment les Émirats arabes unis, le Koweit, le Qatar et bien sûr Oman. Le diplomate arabe en poste à Beyrouth estime aussi à cet égard que le règlement du contentieux entre l’Arabie saoudite et le Qatar devrait faciliter le dialogue entre Téhéran et Riyad.
Si ce processus se précise, il aura forcément des répercussions sur la situation interne libanaise, estime le diplomate arabe précité. Selon lui, le gouvernement de Tammam Salam n’aurait pas pu voir le jour s’il n’y avait pas obtenu auparavant la bénédiction tacite de Téhéran et de Riyad. Et un dialogue entre ces deux capitales, ayant une influence certaine au Liban, pourrait aboutir à une entente à la fois interne et régionale sur l’élection d’un nouveau président. C’est donc, selon le diplomate, une question de temps...

Pierre Khalaf

Source
New Orient News

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 08:54

Honte à vous, Messieurs les députés libanais

par André Chamy

Le Parlement libanais n’est pas parvenu à élire le président de la République, lors de sa séance du 23 avril 2014. Le candidat des Forces libanaises et du Courant du Futur, le criminel de guerre Samir Geagea, n’a obtenu que 42 voix sur 128, tandis que 7 bulletins égrenaient les noms de ses victimes. Une seconde séance a été convoquée pour le 30 avril, mais il n’est pas certain que le nombre de parlementaires requis y participe. Pour André Chamy, cette mascarade porte atteinte à la dignité du pays.

Le Liban s’apprête à élire un nouveau président de la République, qui va remplacer le peu estimé actuel président Michel Sleiman. Le parlement libanais vient de se réunir en collège électoral pour procéder à cette élection.

Il y a quelques semaines un repris de justice dénommé Samir Geagea a présenté sa candidature à cette élection ! L’on aurait pu croire au départ qu’il s’agissait d’une plaisanterie de mauvais goût, mais il s’est avéré que non, et qu’en sa qualité de chef des Forces libanaises (FL), il aurait un programme pour le Liban.

Son épouse Sethrida s’est occupée de sa campagne puisqu’elle s’est chargée de rendre visite aux différents responsables politiques et religieux pour leur présenter ledit programme électoral de son excellentissime mari.

On pouvait en déduire qu’il s’agissait d’un calcul de la part de M. Geagea pour se faire de la publicité, et qu’il ne recueillerait que les voix de sa formation politique, se comptant au mieux sur les doigts d’une main. C’était mal connaître le Liban et ses absurdités.

En effet, au fur et à mesure, les formations politiques du bloc du 14-Mars, sans hésitation et sans vergogne ont fait allégeance à ce criminel, à l’exception de la majorité des députés de Tripoli, lesquels par « pudeur », à supposer qu’il leur en restât, ont indiqué qu’ils ne voteraient pas pour lui. Peu importe, près d’une cinquantaine de députés ont d’ores et déjà annoncé lui apporter leur soutien.

À première vue, ce pourrait être la rançon de la démocratie ; mais quel authentique démocrate se livrerait-il à un choix abject sous couvert d’un mandat donné par le peuple pour voter en son nom afin de choisir un président ? N’attend-on pas plutôt de lui qu’il honore ce mandat en choisissant celui ou celle qui portera les couleurs de l’espoir et de l’espérance, de la dignité d’un peuple meurtri par des années de guerre suivies par des années d’instabilité ?

Ce peuple libanais doit faire face aux attaques du monde entier, à commencer celles de l’État d’Israël qui a transformé son territoire en espace d’entraînement militaire depuis les années 40. Il lui a fallu faire face aux bombardements états-uniens depuis leurs navires de guerre croisant au large des côtes libanaises pendant les années 80, sans oublier les attaques terroristes qui visent sa population de tous bords et de toutes confessions afin de semer la terreur sur son territoire.

Ce peuple a dû affronter une invasion israélienne en 1982, qu’il a fini par repousser grâce à de jeunes résistants qui ont donné au sang et au sacrifice un nouveau nom et une nouvelle couleur, à tel point que cette résistance est devenue un symbole de bravoure pour le monde entier .

Le problème est que certains Libanais ont perdu toute dignité, habitués qu’ils sont à spéculer, y compris sur le sang des Résistants.

Ces mêmes Libanais complotaient en réunion à l’ambassade des États-Unis à Beyrouth, pendant que l’armée israélienne bombardait villes et villages de leur propre pays du nord au sud, sollicitant des États-uniens qu’ils insistent auprès des israéliens pour continuer leur frappes. Une telle manifestation de patriotisme laisse songeur…

Ces mêmes députés libanais viennent de franchir un pas supplémentaire dans l’infamie en apportant leur soutien à un homme qui a reconnu ses crimes. À un rejet digne de cette candidature, ils ont préféré la honte de dire « oui ».

Mais qui est donc Samir Geagea ?

Issu d’une modeste famille maronite originaire de Bcharré (Liban Nord), il a commencé des études de médecine en 1972, n’a étudié que deux ans, mais se pare depuis du titre non mérité de « Hakim » (docteur).

Très vite, il a intégré le noyau dur du parti des Phalanges libanaises, pour ensuite faire partie des Forces libanaises, son bras armé créé par Bechir Gemayel. L’idéologie de ce personnage repose toute entière sur la haine de l’autre :
Haine vis-à-vis des autres chrétiens qui a conduit à l’assassinat successif de Tony Frangieh et de sa famille [1], son allié de l’époque, puis de Dany Chamoun et de sa famille, un autre de ses alliés,
Haine de populations déconsidérées par lui, en l’occurrence des Palestiniens et des chiites d’Al Nabaa !.
Haine d’autres personnalités libanaises de toutes confessions, qui s’est illustrée par l’assassinat d’un Premier ministre en exercice, Rachid Karamé, et d’autres exécutions avouées ou non.

Du reste, c’est à ces assassinats perpétrés entre 1977 et 1982 qu’il doit d’avoir gravi les échelons internes des Forces libanaises et d’en être devenu une figure importante pour ses militants.

Il a cependant fini par trahir son propre maître, le clan Gemayel, contraignant le président de l’époque, Amine Gemayel, à l’exil et déclarant ensuite la guerre à l’armée régulière libanaise dirigée par le Général Aoun.

Le même Geagea a fini par être arrêté en avril 1994 après avoir été accusé de l’attentat contre l’église de Notre-Dame de la Délivrance à Jounieh, attentat qui a fait dix morts.

Par la suite Samir Geagea a été condamné à trois peines de mort commuées en prison à vie pour l’assassinat de rivaux politiques, dont l’attentat qui avait coûté la vie au Premier ministre Rachid Karamé en 1987.

Son parcours est par ailleurs marqué par la relation privilégiée qu’il a toujours entretenue avec l’État hébreu, relation de soutien réciproque. Il est de notoriété publique qu’il a exécuté un certain nombre de basses œuvres pour le compte d’Israël, et relayé la propagande dont celui-ci avait besoin pour faire prospérer sa politique dans la région.

Le 18 juillet 2005, lors de la première séance du nouveau parlement élu après l’assassinat de Rakik Hariri et dominé par le Courant du Futur, profitant d’une vague d’opinion anti- syrienne, une centaine de députés ont voté en faveur de l’amnistie de l’ancien chef de milice.

Ces mêmes députés reviennent à la charge aujourd’hui, car après l’avoir amnistié, ils cherchent à le faire élire comme président de la République. Ils mettent hélas en application cet adage libanais : « Si tu n’as plus de pudeur, fais ce qu’il te plaît ».

« Messieurs les députés qui avez décidé de voter pour ce triste sire, faites ce qu’il vous plait, mais vous n’en tirez aucune gloire. »

Un écrivain libanais dénommé Takieddine a écrit un jour que « Le pire qui puisse nous arriver est de recevoir des leçons de chasteté d’une putain ».

Messieurs les députés qui avez décidé de voter pour ce triste sire, ce n’est donc pas parce que vous abreuvez vos concitoyens de discours sur le patriotisme et l’indépendance nationale, que vous valez mieux que la putain de Monsieur Takieddine !....

Et encore celle-ci travaille-t-elle pour vivre à peu près dignement, alors qu’en agissant comme vous l’avez fait, vous avez perdu toute dignité.

Honte à vous…

André Chamy

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 10:39

Comment Ben Ali a pillé la Tunisie en toute légalité

Sans doute prise de remords au souvenir de sa complaisance passée, la Banque mondiale a commandé une étude sur la façon dont l’ex-président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali s’y est pris pour s’enrichir scandaleusement, lui et sa famille. Le capitalisme de copinage dénoncé par les auteurs n’est pas une exclusivité tunisienne et il n’a pas disparu avec la chute du dictateur.

Zine El-Abidine Ben Ali au palais présidentiel.

PD-USGov/R. D. Ward, 7 octobre 2000.

Avant la chute de l’ex-président Zine El-Abidine Ben Ali en janvier 2011, des rumeurs — sinon des soupçons — circulaient à Tunis sur la cupidité de sa belle-famille, les Trabelsi, et son enrichissement rapide. L’ambassadeur américain Robert F. Godec écrivait le 17 juillet 2009 dans un télégramme adressé au département d’État à Washington et rendu public par Wikileaks :« la corruption croît dans le cercle rapproché (du pouvoir). Même le Tunisien moyen en est conscient, et le niveau des récriminations monte ».

Après la révolution, une commission d’enquête est mise en place et un décret-loi publié (n° 2011-13) dresse une liste de 114 personnes, dont Ben Ali, ses apparentés et ses gendres, et porte sur la période 1987-2010. Les biens saisis comprennent quelques 550 propriétés, 48 bateaux et yachts, 40 portefeuilles d’actions et d’obligations, 367 comptes en banques et environ 400 entreprises, dont certaines n’opèrent pas en Tunisie. Les experts de la commission évaluent à 13 milliards de dollars la valeur de l’ensemble, soit plus d’un quart du PIB du pays en 2011. Mais c’est une estimation à la louche qui laisse dans l’ombre les méthodes utilisées par le président et sa famille pour constituer à partir de rien et en très peu de temps une si énorme fortune.

« CAPITALISME DE COPINAGE »

Une lumière supplémentaire à cette enquête va être apportée par… la Banque mondiale. Sans doute un peu honteuse de sa complaisance passée envers « le modèle tunisien », qu’elle a largement loué et financé, l’institution internationale charge trois chercheurs d’exploiter les données réunies par la Commission tunisienne et de comprendre comment la famille a procédé. Le résultat est paru le 27 mars dernier sous le titre : « All in the Family, State Capture in Tunisia » qu’on peut traduire approximativement par « Tout à la famille, le rapt de l’État tunisien »1.

Les trois auteurs ont établi une base de données portant sur 220 entreprises étroitement liées à la famille de l’ancien président, ils ont par ailleurs épluché les décrets signés par Ben Ali en tant que président de la République pendant dix-sept ans. Le résultat est confondant : la loi a servi à promouvoir les intérêts du clan et à le protéger de la concurrence. Vingt-cinq décrets promulgués au cours de cette période exigeaient de nouvelles autorisations préalables de l’administration dans quarante-cinq secteurs différents, imposaient de nouvelles restrictions à l’arrivée d’investissements directs étrangers (IDE) dans vingt-huit secteurs, donnaient des avantages fiscaux spécifiques aux « amis » dans vingt-trois autres. Conséquence, une bonne part des bénéfices du secteur privé revenait à ces 220 entreprises proches du régime… Elles étaient plus grandes, plus profitables et plus puissantes que la moyenne des entreprises tunisiennes : avec à peine 1 % de la main d’œuvre employée par le secteur privé, elles en raflaient 21 % des bénéfices en 2010, soit plus de 230 millions de dollars pour une seule année !

« Cette étude apporte une confirmation irréfutable que l’ancien régime a bénéficié du capitalisme de copinage » (crony capitalism), remarque Bob Rijkers, un jeune chercheur de la Banque mondiale et l’auteur principal de l’étude. En clair, la réglementation a été manipulée pour faire le contraire de ce qu’elle prétendait, servir l’intérêt général. Les entreprises « amies » ont été mises à l’abri de concurrents plus performants, se sont vu octroyer des avantages particuliers et ont été aidées dans leur quête de rentes.

ET MAINTENANT ?

Cette étude n’est pas sans poser des questions majeures aux successeurs de Ben Ali. Contrairement aux discours, l’ouverture de l’économie sur l’extérieur était largement fictive. Un pan entier de l’économie était réservé en réalité à la camarilla présidentielle réduite à une centaine de personnalités, et interdit aux investisseurs tunisiens ou étrangers. Seule une petite partie, le secteur « offshore », était ouvert à l’établissement d’entreprises étrangères au clan Ben Ali. Faut-il à l’avenir maintenir cette dichotomie qui a facilité les manipulations ? Faut-il assujettir l’économie toute entière aux mêmes règles ? La classe politique tunisienne ne s’est pas encore prononcée sur le dossier malgré son urgence.

L’autre grande interrogation porte sur l’interventionnisme d’État. Personne ne propose d’y renoncer au profit exclusif du marché. Les tenants d’un libéralisme économique pur et dur ne sont pas nombreux sur la scène politique et l’opinion dans sa majorité semble plutôt orientée vers des solutions dirigistes et étatistes. Les auteurs du rapport se défendent vigoureusement de tout biais en ce domaine : « notre travail n’encourage pas à réduire le rôle de l’État », disent-ils (2). Mais à leurs yeux – et ils n’ont sans doute pas tort – le capitalisme de copinage est le principal obstacle que rencontre, aujourd’hui comme hier, la Tunisie sur la voie du développement et de la justice sociale. Comment empêcher les initiés, les proches du pouvoir politique de profiter de leurs relations et liaisons pour orienter l’action de l’État au profit de leurs entreprises ?

Au cours de son voyage à Washington la semaine dernière, le nouveau Premier ministre Medhi Jomaâ a rencontré les responsables du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui lui ont confirmé leur soutien financier, accompagné d’un catalogue de conditions d’un classicisme éprouvé. Elles n’ont rien de nouveau et n’ont pas empêché dans le passé les turpitudes du précédent régime. Ce sera aux nouvelles autorités tunisiennes après les élections prévues pour la fin de l’année de trouver les solutions politiques et juridiques pour empêcher le maintien du capitalisme de copinage. Rien ne serait pire que de voir le système rester en place au profit de nouveaux bénéficiaires…

Le problème n’est pas propre à la Tunisie, une étude sur le cas de l’Égypte sous l’ère Moubarak est promise par la Banque ainsi qu’une autre plus ambitieuse sur la région Mena (Middle East and North Africa, Afrique du Nord et Moyen-Orient).

JEAN-PIERRE SÉRÉNI

1Bob Rijkers, Caroline Freund, Antonio Nucifora, « All in the Family, State Capture in Tunisia : Questions and Answers », document de travail de la Banque mondiale n ° WPS6810, 27 mars 2014.

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 17:38

« Tunisie politique » le nouveau rendez-vous d’OummaTV

le 9. avril 2014 - 7:39

Découvrez en exclusivité le teaser d’OummaTV en Tunisie. Votre WebTV se met en effet à l’heure tunisienne avec « Tunisie politique », le nouveau rendez-vous d’OummaTV qui s’est déplacée en Tunisie durant une semaine pour rencontrer et interroger les responsables politiques les plus influents de ce pays.

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Dès la semaine prochaine, nous diffuserons des entretiens exclusifs avec Rached Ghannouchi, Président du parti Ennahda, Béji Caïd Essebsi, Président du parti Nidaa Tounes, Hamma Hammami, Président du parti des travailleurs, Ahmed Néjib Chebbi, Président du parti Al Joumhouri, Mehrezia Labidi, vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante et députée Ennahdha .

Soyez au rendez-vous de "Tunisie politique", la nouvelle émission d'OummaTV en prise directe avec la réalité politique tunisienne et ses acteurs clés.

le 9. avril 2014 - 7:39

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 17:33

Anonymous a lancé une cyber-attaque massive contre Israël

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Derrière le masque de leur célèbre anonymat, les hacktivistes du Net, connus pour leur force de frappe imparable, ont lancé, lundi 7 avril, une cyber-offensive de grande ampleur sur Israël, piratant simultanément plusieurs centaines de ses sites internet hautement stratégiques, dont les sites de l’Aviation civile et du ministère de l’Education, en soutien à la cause palestinienne piétinée et broyée.

Les Anonymous, qui "ne pardonnent pas et n’oublient pas", selon leur slogan devenu culte, font aussi preuve de constance dans la condamnation de la politique colonialiste et raciste menée à marche forcée par l’Etat hébreu, preuve en est cette nouvelle attaque de déstabilisation massive qui a mis en surchauffe ses services de surveillance et de cyber-sécurité, tout en battant le rappel des pirates informatiques disséminés dans l’infiniment grand de la Toile.

La notoriété sans frontières des plus illustres inconnus de la guerre cybernétique mise au service d'une certaine idée de la transparence et de nobles causes, en l’occurrence la souveraineté palestinienne bafouée et martyrisée, avait déjà, l’an dernier, touché en plein cœur plusieurs sites gouvernementaux israéliens, réduits à l'écran noir, tandis que des données sensibles et personnelles de centaines d’officiels israéliens étaient divulguées au grand jour, online.

Dans son dernier communiqué vidéo, le groupe Anonymous a lancé un avertissement à Israël, dont l’arrogance n’a d’égale que la surdité aux appels à la raison et au gel de la colonisation, prévenant que "ne seront plus tolérés les assauts contre le peuple de Gaza, déjà noyé sous vos ordures, terrorisé par votre appareil militaire, et laissé à l’agonie à la frontière alors qu’il a besoin de soins médicaux."

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 13:29

Monologue de l’abstentionniste

Par Akram Belkaïd |

En 2012, j’ai fait confiance à un gars qui a juré qu’il allait mettre la finance à genou. Deux ans plus tard, c’est lui qui rampe à ses pieds. Il va donner des milliards d’euros aux patrons sans rien exiger d’eux, sans même leur interdire de distribuer cet argent sous forme de dividendes.

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A propos de l'auteur

Akram Belkaïd

Journaliste et essayiste, auteur notamment d' "Etre arabe aujourd'hui"aux éditions Carnets Nord

J’ai toujours voté à gauche, pour le parti socialiste, même en 1983, en 1993 ou en 2002 quand j’étais très en colère contre le bilan social du gouvernement. J’ai toujours fait preuve de discipline électorale. Pas question « d’envoyer un message » comme disaient certains de mes potes en 2002 et qui se reprochent, aujourd’hui encore, de ne pas avoir voté Jospin au premier tour. A chaque fois, je tenais le même raisonnement : je suis en pétard mais je ne peux pas laisser la droite, ou l’extrême-droite, passer. Ah oui, j’ai voté une fois pour la droite, c’était pour le deuxième tour de la présidentielle. Oui, c’est vrai, j’ai donné une voix à Chirac pour faire barrage à Le Pen. Ça m’est longtemps resté en travers de la gorge…

Dimanche dernier, je ne suis pas allé voter et ce sera la même chose au deuxième tour. J’en ai assez. Trop c’est trop ! En 2012, j’ai fait confiance à un gars qui a juré qu’il allait mettre la finance à genou. Deux ans plus tard, c’est lui qui rampe à ses pieds. Il va donner des milliards d’euros aux patrons sans rien exiger d’eux, sans même leur interdire de distribuer cet argent sous forme de dividendes. C’est une gigantesque escroquerie sociale qui se prépare et je n’ai pas envie d’être complice. Cette fois, c’est moi qui envoie un message. C’est un avertissement. Et je referai la même chose aux élections européennes si Hollande ne change pas de cap. Je veux une politique de gauche, une vraie, pas cette eau tiède qu’on appelle sociale-démocrate parce qu’on a du mal à assumer le terme socialiste ou parce qu’on veut cacher qu’on penche de plus en plus vers la droite.

J’en ai rien à faire ! Le Front national, c’est eux qui l’ont créé. Qu’ils se débrouillent avec lui. J’en ai assez du chantage où on nous dit qu'il faut voter pour faire barrage au FN. Non, je ne vote pas et qu’il arrive ce qui doit arriver. L’autre là, la porte-parole du gouvernement qui veut nous faire peur et nous donner mauvaise conscience parce qu’on a n’a pas voté... Mais je l’emmerde ! Je fais ce que je veux ! C’est pas moi qui préfère obéir aux banques plutôt que d’avoir le courage de faire une politique de gauche ! C’est pas moi qui dit que je vais séparer les banques d’affaires et les banques de détail et qui ne fait rien. C’est pas moi qui nomme Moscovici ministre des finances ! Ces gens-là ne sont plus de gauche. Ils ont oublié d’où ils viennent ou alors ils ont toujours été comme ça et on ne s’en est pas rendu compte…

C’est eux qui font monter le Front national. C’est pas à cause des immigrés ou des voyous de banlieue. C’est le chômage. La peur de perdre son boulot. La peur de ne jamais pouvoir prendre sa retraite ou de ne pas avoir les moyens de vivre avec sa pension. C’est ces boîtes qui se disent françaises et qui ne paient pas d’impôts grâce à leurs filiales dans les paradis fiscaux. Des boîtes à qui on n’ose rien dire alors qu’elles détruisent de l’emploi en France. C’est normal ça, qu’on autorise une entreprise à licencier alors qu’elle gagne de l’argent ? Comment peut-on accepter ça ? Comment peut-on trahir comme ça les gens qui travaillent toute une vie et qu’on renvoie du jour au lendemain par sms avec une poignée d’euros pour essayer de les faire taire ?

Je m’en fous ! Si le FN arrive au pouvoir, ça aura le mérite de décanter la situation. C’est peut-être le seul moyen pour que la gauche soit débarrassée de ses parasites. Ils iront ailleurs, avec Bayrou et les centristes. Les choses seront plus claires. On sera peut-être minoritaires au début mais c’est peut-être comme ça qu’on pourra rebâtir une espérance. J’ai failli voter pour les Verts mais ils sont au gouvernement donc ils sont complices de ce qui se passe. Et c’est même plus grave parce qu’on a l’impression qu’ils aiment avaler les couleuvres que les socialistes leur font avaler. Moi, je ne veux plus être le dindon de la farce. Hollande s’est bien moqué de nous, tiens. « Moi, président… » Tu parles !

Oui, d’accord, il va remanier. Et alors ? Je vais vous dire ce qui va se passer. Ils vont nous pondre une nouvelle réforme de société pour nous dire : « vous voyez, on a saisi le message. On donne un coup de barre à gauche ». Sauf que cette fois, je ne me ferrai pas avoir. La vraie bagarre, elle concerne l’économie, les services publics, l’emploi. La boucherie va continuer et ils vont persister à nous dire que c’est comme ça, qu’il n’y a rien d’autre à faire et que c’est la faute à la mondialisation et à l’Europe. Non, la seule manière de punir ces gens, c’est qu’ils n’aient plus de poste. Ils ne savent rien faire d’autre que de grenouiller dans la politique. Qu’ils se retrouvent dans la vie réelle, ça ne pourra leur faire que du bien. Ça leur ouvrira les yeux sur les vraies urgences.

Non, ce n’est pas mettre un but contre son camp en décidant de ne pas aller voter. Il n’y a plus de camp, c’est ça le problème ! Hollande, c’est plus ma famille ! Qu’il aille ailleurs. Mélenchon, je ne sais pas. J’attends de voir. Peut-être. C’est un ancien du parti lui aussi. J’attends de voir jusqu’où il ira dans sa rupture avec le PS. Pas envie de lui donner ma voix pour qu’il puisse négocier sa part du gâteau avec Hollande. Non. Là, je suis en colère et j’ai pas envie de me calmer.

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